Mama Natura s'attaque aux déchets laissés sur le front de mer de Papeete

Toujours et encore. La preuve que les gens détruisent leur propre fenua.
Un éternel recommencement. L'association Mama Natura s'est attaquée au bord de mer du centre-ville de Papeete. En particulier, le mur d'enrochement qui protège le parc Paofai du plan d'eau. Entre les rochers, les bénévoles ont encore ramassé des centaines de kilos de déchets ramenés par les flots ou simplement jetés par les gens.

Ramasser les déchets des autres, toujours et encore ! Cette fois-ci, ce sont les membres de l'association Mama Natura qui l'ont fait sur le front de mer de Papeete.

Plus d’une vingtaine de bénévoles étaient présents ce matin au parc Paofai pour l’avant-dernière opération de nettoyage de l’année. Une opération qui s'est réalisée avec la participation cette fois de certains employés de la Polynésienne des eaux. 

"Avant d’être un problème marin c’est un problème terrestre", relève l’association Mama Natura qui veut régler le problème à la source, c’est-à-dire, s’attaquer à la pollution dans les vallées et dans les montagnes avant qu’elle n’atteigne les océans. 

Fiu de récupérer les pehu des autres !

Mais plus que les déchets jetés dans les rivières qui partent dans la mer et finissent par s'échouer sur le littoral, il y a aussi "l'incivisme des gens qui viennent manger au parc Paofai...peut-être par manque de poubelles, ou d'éducation, [ou simplement] par jemenfoutisme, ils n'ont pas envie de ramasser les pehu ou de les ramener chez eux", s'insurge Sandrine Manarani, bénévole.

De son côté Rauana, employée de la Polynésienne des eaux, n'a pas hésité elle aussi à se retrousser les manches pour nettoyer le bord de mer. Et pour elle, c'est d'une pierre, deux coups. "On est aussi concerné par l'environnement, et notre société nous propose une action de solidarité dans le sens où on aura droit à des crédits solidaires : on peut participer à des actions d'association dans le cadre de nos horaires de travail", explique la jeune femme.

Les bénévoles traquent les déchets dans les moindres interstices de l'enrochement.

Entre 200 et 400 kg de déchets sont collectés par action, et à la fin de l’année la barre des 20 tonnes de déchets ramassés sera sans doute atteinte.