À l'entrée du sentier, un seul petit panneau blanc abîmé par le temps se dresse dans la broussaille pour informer les passants -y compris les touristes non francophones. Il indique en noir et rouge : « Respectez les agriculteurs. Cueillette interdite. »
Au cœur de l'île sœur, 70 hectares de terres domaniales s'étendent de Paopao à Opunohu et sont cultivées par la COPAM, la coopérative des producteurs d’ananas de Moorea. Ce samedi, deux gendarmes effectuent une patrouille pédestre. « On a eu écho d’une recrudescence de vols d’ananas. On a pris contact avec le président de la COPAM, qui nous a fait part de son problème. On lui a proposé une solution : de surveiller les champs », précise l'adjudant Thomas Babin, commandant adjoint de la brigade territoriale mobile de Moorea.
Ils peuvent ainsi marquer leur présence et aller à la rencontre des randonneurs pour les sensibiliser. « Et ensuite les patrouilles véhiculées, une phase police route pour essayer de contrôler un maximum de personnes », poursuit l'adjudant.
Trop de cueillette sauvage
Les six gendarmes de la nouvelle brigade territoriale de Moorea se relaient en binôme pour assurer la surveillance de toute la zone, plusieurs fois par jour. « On peut également faire des patrouilles de nuit. Cela dépendra vraiment des demandes et de l’activité qu’il y aura », explique Georges Marmouyet, Maréchal des logis et chef enquêteur de la brigade territoriale mobile de Moorea.
Selon les agriculteurs, bananes, pamplemousses et papayes sont également dérobés.
Le vol est passible de trois ans de prison et d’une amende de plus de cinq millions de francs.