Nouveau projet agri-solaire, cette fois à Mataiea

Les cultures et l'élevage seront sous les panneaux solaires.
La première pierre d'un projet de centrale agri-voltaïque a été posée ce jeudi, à Mataiea. Au-dessus : des panneaux solaires. Au-dessous : des productions agricoles sur plus de deux hectares. Un projet agronomique intéressant également l’élevage de moutons.

Sous le soleil exactement, le dessin d’un autre futur. Main dans la main, Albert Moux et la famille Bambridge de Teva i Uta ont signé plus qu’un contrat. C’est un projet où se concilient tous les objectifs du plan climat 2030 ; dessiné par le gouvernement. La rencontre entre le chef d’entreprise et l’agriculteur qui se consacre à une production bio sur les terres familiales, est une première au Fenua. Voire par ailleurs.

Il s’agit de la construction d’une centrale agrivoltaïque. Au-dessus des panneaux solaires, au-dessous des productions agricoles. Sur plus de deux hectares ! La nouveauté est bien l’inclusion d’un projet agronomique intéressant également l’élévage de moutons. Le pari est bien sur le volet agricole. Des expériences ont déjà été menées aux Tuamotu mais sur de petites unités. La recherche va être étendue à Mataeia sur une surface plus importante. Quels légumes et quels fruits sauront le mieux s’acclimater sous les panneaux ? Culture longue ou culture courte ? Toutes ces questions feront l’objet d’études attentives durant les trois premières années de fonctionnement. A terme, la commune entend renforcer la place du bio et la prééminence des circuits courts. Sa cantine est déjà alimentée par la production des alentours. A court terme, une montée en gamme vers le bio est prévue en espérant dépasser le seuil des 70% des fournitures.

Pour la transition énergétique, cette ferme est une promesse. Sa capacité à plein régime devrait permettre d’alimenter plus de 5 200 foyers. Pour la protection de l’environnement, il s’agit d’une bonne nouvelle. En effet, cette production vertueuse permettra l’économie de 9 000 tonnes de CO² et surtout évitera la consommation de plus de 3 millions de tonnes de gasoil.

Dans son discours, Albert Moux se prépare à l’après pétrole et compte, par ses investissements, être un moteur vertueux dans la création d’énergie. Pour ce premier projet qui en appelle d’autres, sa société Manasolar va investir 2,3 milliards Fcp.

Si les délais sont tenus, la centrale photovoltaïque sera en fonctionnement au mois d’ avril 2024.