Derrière la rivière asséchée, se cache une meurtrière… 3 jours de pluie seulement ont suffi pour la démasquer. "La rivière derrière chez nous est dangereuse. Parce que lorsqu'il pleut fort, elle peut emporter nos enfants. On essaie de prendre des précautions mais voilà que le drame s'est produit", regrette Anne-Marie, habitante du quartier Taapua.
La rivière avait une complice. Une construction sauvage en ciment servant de voie d’accès à la propriété d’en face. En dessous, une buse censée faciliter le passage de l’eau. "D'après le papa, sa fille est restée bloquée dans le tuyau. Il a essayé de la retirer, il n'a pas pu la retirer de suite à cause des encombrants par dessus sa fille", explique Raimana Tepa, adjoint du chef de corps de la caserne de Papara.
La maire de Papara a tranché : il faut retirer cette voie d’accès artisanale, à tout prix. Voire, engager un projet de construction plus sûr. "Ce n'est pas la commune, ni l'Equipement. [C'est qui alors ?] Je ne sais pas qui, mais c'est pas la commune, ni le Pays. Il faut faire les travaux en urgence...avec l'aide du Pays et de la commune", insiste Sonia Punuataae, maire de Papara.
Jamais la commune de Papara n’aura autant été ébranlée. Une enquête a été ouverte par le parquet. Le second drame depuis l’accident mortel de la route du 1er janvier 2023…
Le reportage d'Ismaël Tahiata :