Le courrier est daté du 2 octobre 2024. Oscar Temaru y évoque "une collectivité dévastée et en souffrance et des Kanaks emprisonnés par la puissance administrante" dans différents sites pénitenciers de Blois, Bourges, Dijon, Mulhouse, Nevers, Riom et Villefranche sur Saône.
Au regard "des circonstances historiques", le leader du Tavini écrit au Président Macron. "Nous estimons que ces Kanaks, dont le procès a été dépaysé de Nouméa à Paris, ne sont pas des prisonniers de droit commun, mais bien des prisonniers politiques, soumis à un régime et à un traitement d'exception incompatible avec les faits qui leur sont reprochés".
Je vous suggère d'envisager la libération de ces prisonniers et leur rapatriement dans leur pays auprès de leurs familles, sans plus tarder
Oscar Temaru, président du Tavini Huira'atira
L'ancien président de la Polynésie veut jouer les médiateurs
Oscar Temaru "s'engage, en cas de réponse favorable" à intercéder auprès de "ses frères kanaks, pour qu'un dialogue de qualité et apaisé soit renoue entre la puissance administrante et la Nouvelle-Calédonie Kanaky. Non sans rappeler que la région Pacifique "ne connaîtra que la seule option de l'autodétermination à l'accession à l'indépendance de toutes les collectivités encore sous tutelle".
Aux vues des réactions de l'ambassadeur de France à l'ONU lors de la toute récente 4ème commission de décolonisation à New York, on a le droit de douter du succès de la démarche de médiateur qu'entend ainsi demander au Président de la République le maire de Faa'a, et de ses objectifs politiques.