"L'État a accepté d'intervenir exceptionnellement afin d'éviter une rupture de paiements des retraites et des allocations versées aux personnes en situation de handicap et de dépendance. Cette aide de l'État servira également au soutien du secteur hospitalier en difficulté", a indiqué jeudi le haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie dans un communiqué.
Le président du gouvernement calédonien, Louis Mapou (indépendantiste), avait sollicité en avril dernier un soutien financier auprès de l'État, la Nouvelle-Calédonie, très endettée depuis la crise sanitaire, risquant la cessation de paiement d'ici à la fin de l'année.
Le soutien financier de l'État sera versé par tranches, sur décision de l'État et en fonction de la réalisation de réformes, notamment sur la pérennisation de l'assurance-maladie, de la caisse locale de retraites et du régime handicap et perte d'autonomie.
Un comité, qui se réunira mensuellement, suivra la mise en oeuvre de cette aide et des réformes demandées.
Le Congrès de la Nouvelle-Calédonie avait adopté en mai 2022 un calendrier de réformes, qui devait notamment permettre d'augmenter le rendement fiscal pour 2023 d'environ 275 millions d'euros. Mais les textes peinent à être adoptés, faute de consensus entre les groupes politiques.
Dans un rapport publié début août, la chambre territoriale des comptes regrettait que "peu de mesures aient été votées et que la programmation ait pris du retard", alors que le gouvernement calédonien a eu massivement recours à l'emprunt (580 millions d'euros entre 2020 et 2022) pour faire face à la crise du covid, faisant atteindre au territoire "les limites de sa solvabilité".