“À 15, on a une mention bien, alors qu'à 13, on a qu'une mention assez bien”, cela change tout. Viviragi Tau, élève de 1ère B au lycée Samuel Raapoto, se sent lésée. Comme plusieurs de ses camarades, la commission d’harmonisation a décidé de réévaluer sa moyenne en histoire-géo et en éducation morale et civique. La décision a dû mal à passer sachant que, depuis la réforme du bac, les notes du contrôle continu sont encore plus importantes qu'avant.
“[Nous sommes] en colère parce qu'on est là pour que nos enfants aillent plus loin. On se rassemble pour manifester. On les pousse à poursuivre leurs études et ils nous pondent un texte disant qu’il faut 'harmoniser' ces notes...” dénonce Sinia Tiatia, parent d’élève.
Les élèves concernés ont l'impression que tous leurs efforts sont réduits à néant. Certains passent de 16 à 14 de moyenne. C'est l'incompréhension.
Absence de communication
Une poignée de parents d’élèves et de délégués ont donc été reçus par 4 représentants officiels le 12 juillet (vice-rectorat, bureau des examens, inspection et DGEE). Ils leur expliquent que les notes en question ont été réévaluées anonymement, comme le prévoit la commission d'harmonisation depuis la nouvelle réforme du bac.
Dans un communiqué, le vice-rectorat confirme que des "discordances manifestes ont été constatées" dans la notation entre les différents établissements scolaires, précisant que "l'harmonisation peut être réalisée à la hausse comme à la baisse." Ces commissions visent à garantir une égalité de traitement entre les élèves.
Le problème, c'est que les élèves et les parents ignoraient l'existence de ces commissions, qui ne sont d'ailleurs en place que depuis la session 2022. Une absence de communication pointée du doigt par Ambre Fejoz, elle aussi concernée par cette "harmonisation." Cette dernière a assisté à la réunion : “on est dans l’incompréhension. On n’a jamais été mis au courant. (...) on a eu aucun communiqué en début d’année [au sujet de ces commissions].”
Les parents insatisfaits ont jusqu’au 2 septembre pour déposer un recours auprès du vice-rectorat.