À 19 ans, Orama et Teiki achèvent une formation de deux ans particulièrement exigeante. Une licence de physique renforcée qui requiert une forte motivation et un engagement sans faille. Tous deux ont décroché l’ENAC, l'école nationale de l'aviation civile.
"La prépa c'est connu pour être assez difficile avec l'école et les devoirs surveillés le samedi, etc. Mais ça va, j'ai fini les deux années et ça s'est bien passé. Je vais à l'ENAC très prochainement, pour être contrôleur aérien. C'est un métier assez spécifique, c'est pas vraiment une école d'ingénieur. C'est un métier qui offre une qualité de vie ensuite assez bonne. Et qui permettait aussi de revenir sur le territoire par la suite pour travailler."
Orama Mou - étudiante
Teiki envisage lui aussi le métier de contrôleur aérien...après une formation réclamant des capacités de travail et d’organisation, il espère revenir exercer à Tahiti.
"Il faut beaucoup de travail et beaucoup de motivation. Il faut vraiment avoir un objectif en fin de parcours pour rester motiver et ne pas lâcher au cours des deux années. Mon but, ce serait de revenir au fenua pour exercer ce métier. Mais ça va dépendre des disponibilités à la tour de contrôle, parce que c'est un effectif assez restreint et il faut attendre que quelqu'un parte pour pouvoir revenir ici. Mais mon objectif ce serait de revenir à terme ici. Et pourquoi pas avant, faire quelques années dans des plus grandes tours en France, pour avoir de l'expérience avant de revenir ici."
Teiki Gauthier - étudiant
Pour intégrer le Cycle Universitaire Préparatoire aux grandes écoles, mieux vaut être bon en mathématiques, physique et en informatique. Un parcours différent du cursus classique, mais le jeu en vaut la chandelle, avec un débouché sur les grandes écoles d’ingénieur.
"Un cursus classique, on est beaucoup plus libre. On apprend des choses et ensuite c'est libre à chaque étudiant de savoir ce qu'il voudra faire avec ces choses là. Là, ils viennent après le baccalauréat. Dès le début, ils savent que c'est pour devenir ingénieur. Il faut tenir bon pendant deux ans. Après on passe des concours et après seulement on pourra se spécialiser, en choisissant une école d'ingénieur dans le domaine qui nous intéresse."
Gaetan Bisson - maitre de conférence en mathématique à l'université de la Polynésie Française
Ils ne sont qu’une vingtaine chaque année à choisir ce programme. Un avantage pour ces candidats qui bénéficient d’un accompagnement de qualité vers leur futur métier.