Une menace de grève à demi-mot de la part de l’intersyndicale des agents de la fonction publique d’Etat, réunie face à la presse, ce mardi. En cause, un combat de longue date : l’ITR (Indemnité Temporaire de Retraite). Le taux de l’indemnité temporaire de remplacement qui leur garantissait 70% de leur rémunération à la retraite, a chuté à 40% depuis 2008, soit une baisse de 30 points. "On fait partie du même système, on contribue au même niveau que ceux de l'Hexagone, explique Tiarama Lehartel, porte-parole de l'intersyndicale pour la CGT. En revanche, si on ne fait rien, on n'aura pas la même chose. C'est-à-dire que, pour 1 000 euros de revenus, dans l'Hexagone, ils ont 738 euros à la retraite, alors que nous, on aura 400 euros."
Depuis la suppression de l’ITR, les parlementaires polynésiens de tous bords se sont emparés du dossier. Le gouvernement Macron a fait des propositions, sans succès. "Le premier engagement, l'Etat nous propose la CVR, Contribution Volontaire de Retraite, qui consiste à, pour nous garantir un taux de 45%, au lieu de 40, nous demander de cotiser encore."
À la veille du 1er mai, la différence de traitement vis-à-vis des agents du Pacifique refait surface. Douanes, Education, Aviation Civile et même Police nationale...tous les secteurs sont concernés. "Au niveau du taux, on demande à être alignés sur celui de la métropole, à 73-75% de nos derniers revenus, pour être équitables et justes, précise Johan Tehihipo, porte-parole de l'intersyndicale pour Alliance Police Nationale. On usera des moyens qui sont à notre disposition pour nous faire entendre. On sait que lorsque l'Etat veut, l'Etat peut."
Une retraite juste et équitable...les quelques 5 800 fonctionnaires d’Etat en Polynésie la réclament, quitte à déposer prochainement un préavis de grève.