Secours : la géolocalisation d'urgence mise en place

Secours : la géolocalisation d'urgence mise en place
Le gouvernement et le Haut-commissariat ont dévoilé ce vendredi 17 janvier la Technologie Advanced Mobile Location (AML) utilisée par le Centre de traitement des appels situé au CHPF. Le dispositif opérationnel depuis le 1er janvier permet d’optimiser les interventions des pompiers, des urgences du Taaone et du JRCC.

Bienvenue au CTA, le Centre de traitement des appels... Depuis le 1er janvier, la Localisation Mobile Avancée a permis au auxiliaires de santé et aux médecins du SAMU d’optimiser les opérations de secours. Identifier un appel au fond d’une vallée ou d’une résidence sans nom est possible en quelques secondes. 

"Quand on part à Tetavake ou à Miri, qu'on nous dit au troisième dos d’âne, on perd du temps parce qu'on tourne en rond, on ne sait pas où on va... Là, il n'y a plus de discussion possible. J'ai un point GPS à moins de 5 mètres de distance, je sais exactement où est ma victime, même si elle se déplace (...) Pendant une heure, toutes les trois minutes j'ai une mise à jour de sa position"

Bertrand Romandiere - chef de service du SAMU

Des secondes, des minutes précieuses pour le JRCC et les pompiers installés juste à côté. Pour les quatre communes qui ont adhéré au dispositif d’alerte, Arue, Pirae, Punaauia et Hitia O Te Ra, les appels au 18 arrivent directement ici.

"L'opérateur va saisir sur une alerte toutes les informations que vous allez lui donner concernant le lieu, le type d'intervention pour laquelle vous avez besoin des pompiers. Le logiciel va automatiquement sélectionner les pompiers de Punaauia, le bon engin et le bon personnel. En un clic, je les déclence et ils reçoivent en même temps sur une imprimante toutes les informations que je viens de noter", explique Mathias Coenye, adjoint chef du CTA. 

"Quand on faisait les premiers tests de l'AML, il y a un poti marara qui nous a appelés avec une dizaine de personnes à bord, il était en train de couler à l'intérieur de l'atoll. Il ne savait pas se localiser... On a pu faire jouer l'AML, on a pris contact avec le tavana qui a dépêché rapidement des poti sur place pour secourir ces personnes. Pour nous, c'est véritablement très important"

Alex Genicot - directeur du JRCC

La géolocalisation AML couvre actuellement l’ensemble de la Polynésie, l’objectif à terme est de fédérer d’autres communes au dispositif de secours. Mais cela a un coût annuel : 235 francs par habitant.