L'épicentre du tremblement de terre a été localisé dans un canal qui sépare les îles de Kyushu et de Shikoku, à environ 18 kilomètres à l'ouest d'Uwajima, à une profondeur d'environ 25 kilomètres, a précisé l'USGS. "Dans les endroits où la secousse a été forte, ne vous approchez pas des zones dangereuses. Il n'y a aucun risque de tsunami", a déclaré l'Agence météorologique japonaise (JMA) sur X.
L'Autorité japonaise de régulation du nucléaire a affirmé de son côté que la centrale nucléaire d'Ikata, située dans la région, fonctionnait normalement. "Aucune anomalie n'a été détectée à la centrale électrique d'Ikata", a-t-elle assuré. Le porte-parole du gouvernement, Yoshimasa Hayashi, a confirmé qu'il n'y avait pas eu d'alerte au tsunami ni d'incidents dans les centrales électriques. Il a par ailleurs exhorté la population à être vigilante face aux répliques. "J'étais sur le point d'aller me coucher quand j'ai entendu un grondement et j'ai su qu'un séisme allait se produire. Puis j'ai ressenti une secousse telle que je n'en avais jamais connu de ma vie et cela a continué à trembler pendant 10 ou 20 secondes", a raconté un pêcheur de la région d'Ehime à la chaîne de télévision NHK. Il ajouté que quelques petits objets étaient tombés dans sa maison mais que celle-ci n'avait pas subi de dégâts majeurs.
1 500 secousses par an
S'étendant au-dessus de quatre plaques tectoniques majeures le long de la bordure occidentale de la "Ceinture de feu" du Pacifique, le Japon est l'un des pays où l'activité sismique est la plus importante, avec autour de 1 500 secousses chaque année. La grande majorité d'entre elles sont bénignes et même les plus fortes causent généralement peu de dégâts.
Le tremblement de terre le plus puissant jamais enregistré dans cet archipel de 125 millions d'habitants a été celui de magnitude 9 de mars 2011 au large de sa côte nord-est, qui a déclenché un raz-de-marée ayant fait environ 18 500 morts ou disparus. Il a également causé à la centrale de Fukushima l'accident nucléaire le plus grave depuis celui de Tchernobyl en 1986.
Malgré des normes de construction plus strictes, de nombreuses structures, notamment en dehors des grandes villes, sont vétustes et vulnérables aux séismes.