Rififi dans le monde du va’a .. La course Super Aito du 2 septembre boycottée par une partie des champions de la discipline. Parmi les sportifs de la fronde : Steve Teihotaata, Kevin Ceran Jerusalemy, Hotuiterai Poroi ou encore Hititua Taerea…En clair, les grands champions de cette mythique course.
Pour bon nombre d’entre eux, les récompenses ne sont pas à la hauteur des sacrifices.
Jusqu’à 4 heures par jour d’entraînement, sans même compter les dépenses personnelles pour acheter le matériel optimum, suivre un régime alimentaire dédié et d’autres obligations annexes, condition sine qua non pour figurer sur le podium.
Hititua Taerea, aito déjà reconnu sur le plan international, se dresse contre la mauvaise organisation de cette course mythique. "On ne fait pas ça par rapport au price money, mais par rapport à tout. L'irrégularité de l'organisation ne date pas d'hier, il y a des choses qui ne vont pas dans le bon sens pour les rameurs", lâche-t-il. Un ras-le-bol palpable à 4 jours de la grande course.
Charley Maitere, père fondateur de la course, se défend, le comité a voulu selon lui innover cette année en incluant les catégories U16 et les femmes. Et c’est le cœur déçu et plein de nostalgie que Charley se confie. Il prône l'amour du va'a plutôt que le gain.
Mara Aitamai, ancien co-organisateur et associé depuis de longues années à Charley, fait son come back pour lui prêter main forte après de longues années d’absence. Il dénonce certaines pratiques des rameurs.
Steeve Teihotaata, surnommé l’extraterrestre, monte lui aussi au créneau, il crie sa colère et dénonce également une mauvaise organisation. "On constate la baisse des primes ces 10 dernières années. Quand l'organisation était une association, tout le monde avait sa part du gâteau", regrette-t-il.
Save va’a, c’est une course amicale parallèle organisée ce samedi par les révoltés du va’a.
Pour l’instant, le super aito réunit pas moins de 160 rameurs en vaa 1.