Terroir ou aux puces : à Punaauia, chacun peut y faire son marché

Marché du terroir...
Comment mieux consommer ? Trouver des produits de qualité, locaux ou à moindre coût ? Les marchés peuvent être une alternative…Exemple à Punaauia samedi matin, avec deux rendez-vous : le marché du terroir et le marché aux puces. Des opérations commerciales en plein air qui font des heureux.

Heimana s’intéresse aux jus pressés à froid de Patrice et Laeticia…ils redonnent la pêche paraît-il, saveur moringa et spiruline de Moorea, c’est validé. "C’est la qualité, le produit qu’on veut tester dans la vie. On tombe sur des produits : on ne sait pas ce qu’il y a dedans. Et puis tout est cher donc on préfère prendre tout ce qui est naturel”, confie Heimana Teriitaohia, exposante et cliente.

1 500 francs pour des produits naturels et locaux, c'est raisonnable pour Heimana. C’est un peu ça, l’esprit du marché du terroir, depuis sa première édition en 2020. Revaloriser les produits agricoles, privilégier l’authentique à l’industriel et renouer avec les vertus des plantes, sans rogner sur les bénéfices. C'est une aubaine pour les agriculteurs. “Tous les gens sont intéressés parce que ça soigne les maladies, ça donne de l’énergie", déclare Philippe Avae, agriculteur depuis 40 ans.
“C’est petit, c’est compact, il y a de belles choses à découvrir. Là, on est sur les confitures. Très peu de sucre (...) super agréable, ça vaut vraiment la peine...Je vous conseille banane gingembre, banane au début, en bouche avec le gingembre qui ressort à la fin, un vrai délice !”, lâche Frédéric Wittman, un client.
“Je suis satisfaite et fière d’avoir mis cela en place (...) il y a beaucoup de choses que tu peux découvrir et ça aide beaucoup les petites familles”, estime Yvette Temauri, une des créatrices du marché.

 

...ou aux puces, à Punaauia il y a le choix.


Faire face à l’inflation reste en effet une bataille quotidienne pour une bonne partie des Polynésiens. Le marché aux puces peut être une autre alternative. “Deux pantalons, 300 francs. Ça vaut le coup ? Oui !", dit Vaea une cliente. “Moi j’estime qu’un marché aux bonnes affaires, on doit avoir des prix très très raisonnables, pour des vêtements qui ont été portés. Les prix ne devraient pas dépasser 500 francs. Et puis faire des petits prix à 100 francs”, ajoute Danièle, une exposante.

En plus de toutes ces bonnes affaires, les bénéfices des organisateurs du marché seront reversés à l’association Rautea Tennis Club pour aider les enfants défavorisés. “Super de savoir ça ! Je ne savais pas qu’en participant avec ma soeur c’était pour aider les enfants défavorisés !”, souligne Chantal, une exposante.

Le prochain marché aux puces caritatif, c’est le 22 juin…il faudra se lever de bonne heure !

Le reportage de Mereini Gamblin :

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