Tikehau : le voilier enfin déséchoué du récif

Le voilier sorti du récif est tracté par le remorqueur Ati de 16,5 m de long et d'une puissance de 600 chevaux.
Le voilier de la société Dream Yacht Charter qui s'était échoué dans la nuit du 10 au 11 octobre sur le platier récifal dans le sud-ouest de Tikehau a en fin été dégagé. Après plus de 2 semaines d’efforts pour dépolluer et sécuriser le navire, la société missionnée par l'assureur, Raiatea Carénage Services, a pu procéder à son retrait du récif dimanche dernier.

C'est fait ! Depuis dimanche dernier, la société Raiatea Carénage Services a pu déséchouer le voilier bloqué sur le récif situé à deux nautiques à l'ouest de la passe de Tikehau. 

Maintenu en état de flottaison par l’adjonction d’importantes réserves de flottabilité avec notamment 30 m3 de bouée, le navire de 30 tonnes et 18,90 m a été mis à l’abri dans le lagon de Tikehau afin d’être préparé pour son remorquage vers Raiatea où il sera réparé. Les deux coques ont été éventrées sur 70 cm de large et 5 m de long.

Le deux coques ont été éventrées.

Ce Lagoon 620 de la société Dream Yacht Charter fleuron du charter en Polynésie (unité haut de gamme) est encore en défiscalisation. Son échouement serait probablement dû à une mauvaise estime de la route de la part du capitaine. Les 12 personnes à bord s'en sont sorties indemnes. Le trajet initial était Rangiroa Makatea Tikehau. 

Responsabilité du propriétaire

La Direction polynésienne des affaires maritimes, DPAM, rappelle que le propriétaire d’un navire reste responsable de celui-ci jusqu’à sa vente ou sa destruction et sa radiation des registres. De fait, que le navire soit amarré et inoccupé, qu’il soit laissé sans garde sur son ancre, qu’il s’échoue sur un récif ou parte à la dérive, le propriétaire demeure l’unique responsable.

En cas d’échouement, le propriétaire doit prendre de manière urgente et adéquate toutes les dispositions nécessaires pour éviter tout risque de suraccident ou de pollution et retirer/renflouer son navire. Il est plus que recommandé d’assurer son navire contre ce type de sinistre.

Aux abords des atolls, il faut faire très attention au récif corallien.

Toute personne qui découvre une épave est tenue, dans la mesure où cela est possible et que cela ne présente pas de danger, de la mettre en sûreté et de la placer hors des atteintes de la mer.

Une fois l’épave sécurisée il est obligatoire de signaler sa découverte à la DPAM sous 48 heures et cela, quelle que soit sa nature (embarcation, machine, agrès, ancre, chaîne, conteneur...).