Trophées du Sport 2023 : rencontre avec Iloha Eychenne

Trophées du Sport 2023 : rencontre avec Iloha Eychenne
Iloha Eychenne... Polynésienne, originaire de Huahine, fait parler d’elle dans les journaux en Métropole. Fille d’un grand champion de la rame, Stéphane Eychenne, la rame a toujours été une passion pour elle. La jeune rameuse est la challenger n°10 des Trophées du sport 2023.

Iloha est la fille du rameur émérite de Matairea Hoe Jean-Luc Eychenne. Elle a grandi à Huahine et a baigné dans le monde du va’a depuis sa tendre enfance, vouant une admiration pour les rameurs du club mythique de Huahine.

Alors que le va’a féminin est dominé depuis plus d’une décennie par Hinatea Bernadino, Iloha a fait très fort cette année en remportant le Te Aito, une course qui peut être considérée comme le championnat du monde de V1.

Prouvant que sa victoire n’est pas un coup de chance isolé, elle s’impose également sur plus courte distance lors du Heiva.

Evoluant désormais en métropole où elle a obtenu un diplôme de kinésithérapeute, elle est malheureusement passée à côté de ses championnats du monde de vitesse en Angleterre en se faisant disqualifier en raison d’une montre gardée sur son embarcation alors que le règlement l’interdit. On devrait entendre parler d’elle lors des années à venir.

Trophées du sport 2023 : Iloha Eychenne

Quelques infos sur Iloha Eychenne :

Née le : 27 mai 1995 à Uturoa Raiatea.

Origines : Mon père Jean-luc Eychenne est de Toulouse et ma mère Mathilde de Provin, ils vivent à Huahine depuis 30 ans.

Situation familiale : Je suis sans enfant et pas mariée.

Un héros de votre enfance ? : Matairea Hoe, cette petite équipe de Huahine qui a défié tous les pronostics et toutes les grosses écuries !

Si tu étais un animal ? Un chat car les chats retombent toujours sur leurs pattes.

Une valeur morale ? « Faites attention à votre corps ».

Ton activité professionnelle ? Diplôme d’état de masseuse-kinésithérapeute, avec une formation complémentaire de kiné du sport et une formation en thérapie manuelle.

Tes sponsors ? Are va’a pour la pirogue, Viper va’a pour les rames et le textile.

Trois meilleurs résultats de 2022 :

  • 1ère Te Aito Vahine à Tahiti (V1).
  • 1ère Heiva Tahiti V1, V6, et V3 avec Ihilani
  • 1er Te Aito Farani V1 à Toulon en France.
  • *Demi-finaliste lors des championnats du monde de va’a vitesse en Angleterre mais disqualifiée en raison de ma montre.
Trophées du Sport 2023 : loha Eychenne

Les 4 questions :Ton parcours dans le sport ? Comment as-tu commencé ? Personnes-clé qui t’ont incitée dans cette voie ?

« Originaire de Huahine, j'ai eu la chance d’être poussée vers le va’a dès l’âge de 7 ans par mon père, puis à l'école la pratique s’est poursuivie. J’ai ensuite été recrutée par le coach de l’équipe fille de Matairea hoe Maono Tino l’année de mes 13 ans. En débutant avec l’équipe fille du club, j’ai eu l’opportunité de côtoyer de plus près les rameurs de l’équipe homme.  Cette équipe m’a inspirée par l’alchimie qu’ils avaient trouvée. Sur l’eau, ils avaient fougue et force de caractère. Même si je pratique le va’a en métropole, je suis toujours licenciée dans mon club d'origine de Huahine et j’ai recommencé à m’aligner sur les courses du circuit polynésien. »

Qu’est ce qui te plaît dans ton sport, pourquoi l’avoir choisi plutôt qu’un autre ?

« Ce qui me plait dans le va’a, c’est qu’il s’agit d’un sport de glisse. Les lieux de pratique sont variés ; de la rivière au lac en passant par le lagon et le large. C’est un sport technique, tactique, qui demande analyse et surtout une adaptation permanente. Les curseurs de poids, taille, genre sont moins marqués que dans les sports d’impact. Sur l’eau, tous les affrontements sont possibles. Pour le va’a, le choix s’est fait naturellement, je n’ai pas eu à choisir, le va’a est toujours venu à moi comme une évidence. »

Pourquoi une bonne hygiène de vie c’est important pour tes performances, pour ta vie de tous les jours ? 

« On ne peut pas parler de performances sans une bonne hygiène de vie. L’hygiène de vie est un aspect de la performance : l’alimentation, la récupération, le bien être psychologique. C’est un aspect primordial pour la prévention des blessures, du surentrainement. Je commence tout juste à performer et je souhaiterais performer longtemps alors mieux vaut prendre soin de la machine. Je le sens, les écarts alimentaires prolongés, le manque de sommeil influent directement sur ma motivation ainsi que sur les perceptions et la tolérance à l’effort durant mes entrainements. »

Un message pour la population, ta philosophie de vie, un conseil pour notre jeunesse ?

« Ma philosophie de vie : Le superflu est onéreux, l’essentiel est offert. La vague pour glisser est offerte, il faut juste savoir la prendre et accepter là où elle t’emporte. Les jeunes, n’oubliez pas de rêver, car les rêves ne meurent jamais. Et puis un rêve avec une date devient un objectif, un objectif décomposé en étapes devient un plan. Un plan mis en action devient une réalité. « Sportez » vous bien ! A bientôt sur l’eau ! A vos rames, prêt(es)…partez !!! »

SON PORTRAIT

©polynesie

Iloha Eychenne a été nommée dans la catégorie athlète femme 2022 pour les Trophées du Sport 2023. Pour voter pour elle, envoyez TDS 10 par sms au 7701.