Les délégations de Nouvelle-Zélande, Hawaii et des îles Cook sont arrivées spécialement pour le Heiva Tu'aro Maohi 2024. Cet événement est devenu un rendez-vous culturel et sportif incontournable pour les pays du Pacifique. "Je voudrais profiter de l'occasion pour remercier les associations des îles, tout ce monde qui œuvre pour faire vivre ce sport. Au début nous avions invité quelques athlètes du Pacifique. Aujourd'hui, ce sont eux qui viennent et qui ne veulent pas louper cet événement" adresse Enoch Laughlin, président de la fédération Tu'aro Maohi en Polynésie.
Parmi les disciplines phares : les courses de porteurs de fruits, le lever de pierre, le lancer de javelot mais aussi la lutte, le décorticage de coco et les échasses. Des sports qui prennent de l'essor au plan international.
Les Marquisiens et un Écossais participent pour la première fois
Cette année, la fédération accueille Maori, Hawaiiens, mais aussi des athlètes des îles Cook, de Micronésie et pour la première fois, des athlètes des Marquises et un Écossais qui participera au lever de pierres. "Cela fait un an qu'il s'entraîne et donc je pense qu'il y aura du beau spectacle avec nos 'aito" précise Enoch Laughlin. Car cette discipline se pratique effectivement en Écosse, "quelque peu différemment de nous puisqu'ils prennent la pierre et la mettent sur un fût" indique le président de la fédération.
Ce dernier attendait aussi deux athlètes du Vanuatu qui n'ont "malheureusement pas pu nous rejoindre en raison des problèmes sur Nouméa." Privés de festival des arts du Pacifique et de nombreux autres événements, comme le relais des océans avec la flamme olympique ou encore de l'élection de Miss, les habitants de Nouvelle-Calédonie vivent en effet une situation sociale encore très tendue.
Un rendez-vous international
Enoch Laughlin se réjouit tout de même du fait qu' "aujourd'hui, on a créé un Tuaro Maohi de haut niveau avec ces rencontres à l'international". Mais il faut veiller à préserver l'authenticité de ces disciplines et "les règles d'antan", poursuit-il. "Et pour ça, on a nos sages de Rurutu qui nous remettent sur les rails quand on dérape. Par exemple, sur le amo ofai, les athlètes ont tendance à changer le lever, pencher la pierre. Mais ce savoir vient de Rurutu et les sages ne veulent pas qu'on touche à l'authenticité de cette discipline."
Et afin de transmettre ces savoirs, la fédération ouvre les inscriptions aux enfants. "C'est pourquoi, on a des athlètes de 9 ans en javelot désormais." Autre nouveauté cette année, une expérience culinaire pour laquelle différentes associations des archipels ont été invitées, "puisqu'on aura le ma'a des Marquises, des Tuamotu et le ma'a Tahiti".
Les courses de porteurs de fruits vont se dérouler au parc Paofai et le reste des épreuves, au Parc Vairai.