Le parking des enseignants est resté vide ce matin dans une grande partie des écoles primaires du fenua. Par exemple le bus qui dessert l’école élémentaire de Pamatai est arrivé avec moins de monde que d’habitude. "Il n'y a pas beaucoup d'élèves, dans des quartiers des enfants ne veulent pas venir en bus", constate John Homai, chauffeur de bus.
Organisation perturbée aussi ce matin du côté de Tipaerui à l’école Toata. "Je l'ai déposé tout à l'heure et on m'a rappelée, un parent d'élèves pour meprévenir que l'école était en grève", dit une maman. "Je n'étais pas au courant, ni mon fils, je n'ai pas eu d'information de l'école mais je l'ai quand même déposé ce matin et puis ils sont dispatchés dans quelques classes", raconte une autre maman. "Je comprends aussi les mouvements de grève, chacun doit défendre ses convictions c'est important...s'il n'y a pas école, on se débrouille", avance une jeune femme. "Ca ne fait pas longtemps qu'ils ont fait grève, et là encore !", se plaint un homme.
A Toata par exemple, 14 enseignants sur 18 suivent le mouvement de grève national lancé par les syndicats de la profession. Entre autres revendications : de meilleures conditions de travail et la revalorisation salariale.
En Polynésie, la dernière augmentation du point d’indice remonte au mois de janvier ! Une hausse d’1,5 point qui reste insuffisante pour compenser l’inflation particulièrement salée au fenua. "Ce point indiciaire va nous servir aussi pour le calcul de la retraite. Par rapport à l'inflation, ce qui est aussi une réalité c'est que nos salaires n'augmentent pas", note Diana Yieng Kow, secrétaire générale du STIP/AEP-UNSA 1er degré.
Retraites et ITR
Dans les points évoqués également aujourd’hui par les syndicats enseignants avec le vice-rectorat et le haussariat : les modalités du dispositif d’indemnité temporaire de retraite, un complément de pension accordé aux fonctionnaires d’Etat afin de contrebalancer la cherté de la vie en outre-mer.