Water Patrol des JO : les anges gardiens en zone d'impact à Teahupo'o

Les jet-skis de la water patrol de Teahupo'o aux couleurs des JO de Paris 2024.
Pour les épreuves de surf des JO qui se déroulent à Teahupo'o, 27 water patrol sont mobilisés. S'ils ont l'habitude de travailler uniquement lors de la compétition, ils ont également été sollicités pour encadrer les entraînements des athlètes. À J-2 de l'évènement mondial, la water patrol est fin prête, tout comme les compétiteurs. Reportage signé Ariihoe Tefaafana.

Dans le chenal de la passe de Hava'e à Teahupo'o, sur leur jet ski, la water patrol est attentive à la moindre chute des surfeurs. Cette année, ils sont sollicités pour les épreuves de surf des JO, mais également lors des entraînements. De quoi rassurer les surfeurs et surfeuses inexperimentés du spot. Tereva David, entraîneur de l’équipe japonaise, le confirme : 

"C'est intéressant, parce que le spot est dangereux, même si les vagues sont petites. Là par exemple, la houle est plus de l'ouest, donc on a vu beaucoup de personnes toucher le récif. Heureusement, juste des blessures superficielles et beaucoup de planches cassées en deux, pour une houle de petite taille."

Tereva David / entraîneur de l’équipe japonaise

Arsène Herehoe fait partie de la water patrol depuis plus de 25 ans. Le fait d’encadrer l’entraînement des athlètes leur permet de se mettre dans le bain, mais surtout de tester le matériel prévu exclusivement  pour ces olympiades. "On nous a installé des bouées dans la zone d'impact pour les jet-skis, ça fonctionne très bien. Par contre les sleds [les civières à l'arrière du jet ski, NDLR], c'est vraiment pas bon. Parce qu'ils sont trop épais à l'arrière, les athlètes ont du mal à monter dessus, même avec le grabbeur. Alors du coup, on a opté pour nous propres sleds" confie Arsène à l'issue d'une séance d'entraînement. 

Pour les JO, l’effectif de la water patrol est doublé. C'est en binôme que les 27 sélectionnés évolueront chacun à leur poste. David Tuarau est grabbeur : positionné à l’arrière du jet ski, il a la responsabilité d’attraper le surfeur en difficulté. Un poste clé dans le domaine, comme l'explique David : 

"À l'impact, on est 5 jet-skis. Ça veut dire qu'il y a 4 pilotes et 5 grabbeurs. Moi je suis en binôme avec Tehau, donc moi je suis son grabbeur. Le plus important à ce poste là, c'est de toujours rester concentré. Et d'avoir les yeux constamment rivés sur les victimes."

David Tuarau / grabbeur de la water patrol des JO à Teahupo'o

Le lancement des épreuves de surf est prévu ce samedi 27 juillet, avec en perspective une houle de 2 mètres 50. Les compétiteurs pourront faire le show en toute sérénité, grâce à la présence des water patrol.