Préparation aux grandes écoles : une filière d'excellence à l'UPF

Ils sont 18 étudiants à être inscrits en classe préparatoire des grandes écoles d'ingénieur. L’UPF propose un cursus de 2 ans qui les prépare aux concours de prestigieux établissements tels que les écoles polytechniques ou encore l'Enac (École Nationale de l'Aviation Civile). 

Ces classes sont ouvertes depuis 2017 pour préparer aux grandes écoles d’ingénieur avec une spécialité math-physique. La prépa est à destination des meilleurs bacheliers scientifiques du fenua. Elle est basée sur un principe d’égalité des chances avec leurs camarades de métropole. 

Dans ces classes, les effectifs sont réduits, une quinzaine d'étudiants, ce qui permet un enseignement de qualité. La sélection se fait également sur dossier. L’ouverture de ces classes en Polynésie française apporte de nombreux avantages. Le principal étant d'accorder aux résidents de profiter d’une préparation complète aux grandes écoles sans avoir l’obligation de se déplacer en métropole.


« J’ai décidé d’intégrer la classe prépa à l’université car ça me permet de rester à Tahiti, d’avoir un cadre familial. Alors que si j’avais continué mes études en France, je n'aurais pas eu cette structure familiale pour m’aider et m’encourager dans la suite de mes études. », confie Mathieu Richard, étudiant en 1ère année de classe préparatoire scientifique.

Le deuxième point positif est que ce cursus participe fortement à « l’océanisation des cadres ». Ce concept vise à remplacer progressivement des postes à haute responsabilité détenus généralement par les expatriés temporaires, par du personnel né ou résident depuis longtemps en Polynésie française.


On enregistre 100% de réussite dans ces classes à parité égale pour les trois première promotions. Par ailleurs, l’année dernière,les meilleures écoles ont été décrochées par des filles.

Le tableau extrait ci-dessous donne le nombre d'étudiants du CUPGE classés à chaque banque de concours ainsi que l'effectif total d'étudiants admis dans une ou plusieurs grandes écoles.

 

Beaucoup le mental

 

Tous les samedis matin, les étudiants planchent sur les annales des concours. Un programme d’entraînement national identique à la Métropole et qui mobilise l’ensemble de la semaine. 


Beaucoup de travail et de rigueur sont attendus de la part de ces élèves. Les épreuves écrites des concours se déroulent à Tahiti avec les horaires de l'Hexagone.. Au terme des deux ans, ils postuleront pour l’école supérieure de leur choix en ayant un maximum de chance de leur côté. 


« Il faut évidemment partir avec de bonnes connaissances en mathématiques et en physique, parce qu'on est une prépa math-physique donc si on commence avec des lacunes ça ne va pas marcher. Mais ensuite, c’est le mental qui va faire toute la différence. C’est difficile car on a beaucoup de choses à apprendre, on ne peut pas tout faire donc il faut faire le maximum, tout en réussissant quand même à se reposer, à bien dormir la nuit, à avoir un petit peu d’autres activités pour ne pas devenir fou. », conseille Gaëtan Bisson, professeur de mathématiques et responsable de la CPGE ( Classe Préparatoire aux Grandes Ecoles). Ce long et fastidieux parcours ne doit pas être pris à la légère car l'issue est un sésame à un bel et long avenir.