«TE AO NINAMU», le plus grand projet de street art ultramarin dédié aux océans

TE AO NINAMU », le plus grand projet de street art ultramarin dédié aux océans
La particularité de cette 8ème édition ? Peindre 3.000 m2 de fresques murales exclusivement dédiées à la protection des océans, la préservation de la biodiversité et aux légendes polynésiennes.

Ce premier projet avec la Délégation pour la Prévention de la Délinquance et de la Jeunesse(DPDJ),lance pour Sarah Roopinia, la fondatrice et organisatrice du festival ONO’U, le coup d’envoi d’un mois de peinture qui s’annonce survolté à Tahiti et pour la première fois cette année, à Makatea.

TE AO NINAMU, en partenariat avec l’Office Polynésien de l’Habitat et les communes de Punaauia et Makatea, est le nouveau défi hors-norme que se lancent du 10 mai au 05 juin prochains, Sarah et toute son équipe pour mettre l’art urbain polynésien au service de l’habitat social et du climat.

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Trois temps forts marqueront la programmation du ONO’U LES MURS 2022 :

  • du 10 au 20 mai: La transformation intégrale de la résidence OPH LUINE sise à Papeete (derrière Office One - Avenue Prince Hinoi).
  • du 17 au 27 mai: La légende de la conque sacrée sur le bâtiment Géant CASINO à Punaauia, à l’occasion des 50 ans de la commune.
  • du 28 mai au 05 juin: L’histoire de Makatea au quai de Temea’o à Makatea.

Au sein de la résidence LUINE sera inauguré le 20 mai prochain le projet « TE AO NINAMU » (le monde bleu).

Une expérience immersive sans pareil à découvrir à l’issue de la transformation intégrale des 2.000m2 de façades extérieures et intérieures du bâtiment, qui outre l’investissement logistique et financier majeur de l’OPH, aura nécessité l’adhésion unanime et l’engagement de tous les locataires.

« Il s’agira à ma connaissance du plus grand projet street art réalisé sur un territoire insulaire en faveur des océans. De surcroît dans le Pacifique, et dans une résidence sociale qui revêt une signification toute particulière car elle abrite depuis plus de 20 ans des familles majoritairement issues des îles Tuamotu. » nous explique Sarah.

Pour ce faire, la créativité de 6 talents locaux sera couplée à celle de 3 signatures internationales du photoréalisme et de la 3D.

Les artistes internationaux invités : CASE MACLAIM (ALL), INSANE51 (Grèce), GUIDO VAN HELTEN (Australie).

Les artistes locaux participant: RIVAL, RAVAGE, Richard BARRI, Sarah VIAULT, Pierre MOTAHI et Tearii FLOHR.

« Ils portent tous un message complémentaire car au-delà de l’émerveillement et de l’attrait visuel que susciteront les oeuvres, l’objectif est de mettre en lumière la résilience de nos communautés insulaires et de valoriser notre patrimoine. Le champs des possibles dont recèlent nos océans est vaste et ce projet est l’aboutissement d’un travail de recherche et de réflexion artistique profond, de sorte que les fresques extérieures dialoguent avec les espaces intérieurs pour explorer l’immensité de l’océan comme un sanctuaire mais aussi un temps de transformation identitaire, d’éveil et d’action. » poursuit-elle.

Une thématique de choix, à plus forte raison que le festival coïncide cette année avec la tenue du Blue Climate Summit, sommet mondial pour lutter contre le réchauffement climatique tout en protégeant l’océan, qui réunira plusieurs personnalités internationales.

Sarah nous révèle ainsi qu’elle a été contactée en début d’année par la fondation américaine PangeaSeed, à l’initiative de la plate-forme mondiale Sea Walls: Artists for Oceans, pour réaliser une série de fresques murales illustrant les thématiques qui seront abordées lors du Blue Climate Summit.

« J’ai immédiatement accepté et été inspirée pour concevoir dans le cadre de notre partenariat privilégié avec l’OPH, puis avec la commune de Punaauia, un projet artistique global d’envergure en résonance avec les enjeux de cette "révolution bleue". Ils étaient emballés et à raison de milliers d’heures de travail plus tard, nous y sommes arrivés ! Je me suis entourée de talents locaux et internationaux aux univers variés pour unir nos voix sur ce projet. Il y aura de la 3D, de l’hyper réalisme, du photo réalisme, de l’inédit. » nous confie-t-elle.

C’est le retour de la marque de fabrique ONO’U au format mix de collaborations locales et internationales, auquel la jeune cheffe d’entreprise est attachée pour porter encore plus loin nos artistes polynésiens mais aussi asseoir la visibilité du festival au-delà de la Polynésie.

Une 8ème édition qui sera donc placée sous le signe de l’éco street art, et manifeste l’espoir par ces créations, d’éveiller les consciences et inspirer les jeunes générations à devenir de futurs gardiens de nos mers et de notre patrimoine.

« Cette action prolonge l’introduction de l’art et l’amélioration du cadre de vie des locataires au sein des résidences sociales OPH, tout en se faisant l’écho des enjeux écologiques portés par la Polynésie française. C’était un véritable tour de force à concrétiser en si peu de temps mais j’espère que cette édition spéciale océans contribuera à offrir au grand public un regard renouvelé et émerveillé sur ces thématiques et surtout à se les (ré-approprier) » conclue Sarah.

Affiche Ono'u 2022