Tsunami : une gestion de crise mitigée

L'alerte au tsunami est levée depuis 15h30. Elle avait été déclenchée jeudi 4 mars dans la matinée. Les autorités ont rapidement procédé à l'évacuation de la population située dans les zones à risques. Mais les embouteillages et les sirènes ont inquiété voire exaspéré certains. 

Suite au séisme de magnitude 8.1 ressenti au large de la Nouvelle-Zélande, une alerte tsunami a été déclenchée par les services du Haut-commissariat aux alentours de 10 heures jeudi 4 mars.

Les services de l’Etat et du Pays ont annoncé avoir mené des évacuations de Mahina à Hitiaa O te Ra sur la cote est de Tahiti et au niveau des baies de Cook et d’Opunohu à Moorea. Du coté de Pirae, la circulation a été fermée entraînant d'importants embouteillages. Ainsi, pratiquement plus aucune voiture n'a pu circuler à Papenoo et Hitia'a. 

Cependant, certains habitants de Papenoo regrettent de ne pas avoir été alertés assez tôt. Jeanne Mahuta, habite au niveau de la ligne droite de Papenoo. Elle explique à Gilles Tautu qu'elle n'a pas entendu de sirène, ce qui l'a inquiétée. 

À Hitia'a, Tamaroa Pambrun, lui n'a pas paniqué. Avec ses copains, il voulait absolument voir la vague au plus près. Alors il s'est caché de la police pour pouvoir rester au bord de l'eau. 

 

Les établissements scolaires ont été évacués eux aussi. C'était le cas au collège de Mahina. Les étudiants sont allés se réfugier au lycée professionnel de Mahina, situé en hauteur. Kahaia Tchun est professeure d'histoire au collège de Mahina. Elle a accompagné ses élèves en toute sécurité. 

Le Haut-commissariat indique que le phénomène a été moins important qu' attendu, la vague n'a fait que 10 à 20 centimètres de hauteur, cependant, la vigilance a été maintenue quelques heures en raison de la possibilité de vagues résiduelles. Ainsi, il a été recommandé de repousser toute activité nautique au delà de 17h. L'accès aux plages et aux abords publics en bord de mer ont été interdits jusqu'à cette même heure.