Le parc à poissons de Vaiarii Grillot, son garde-manger et son gagne-pain

Vaiarii Grillot s'est lancé dans la pêche artisanale il y a 3 ans avec un parc à poissons. Il fournit Manihi mais aussi Tahiti ! Cet auto-entrepreneur plein d'ambition aimerait en construire un autre. Mais pas seulement.

Le parc à poissons de Vaiarii, son garde-manger mais surtout son gagne-pain. Il l'a construit à 25 ans, en revenant sur son île natale après avoir fait ses études à Tahiti. A 28 ans aujourd’hui, il a réussi le pari osé d’allier passion pour la pêche et travail. 

Comme le café du matin, Vaiarii et son ami de pêche Toriki ont rendez-vous pour partir récolter le trésor du jour. "Je suis en train de préparer la nasse pour aller sortir le poisson du parc. Comme la nasse que j’ai elle est abîmée, elle a plein de trous. Je suis en train d'en faire une autre", explique Vaiarii GRILLOT, pêcheur et auto-entrepreneur. 

 

"En fait c’est un copain d’enfance et quand j’ai terminé mes études, quand je suis revenu ici, c’est mon premier copain de pêche que j’ai connu en tant que jeune. Et c’est le seul en tant que jeune qui a un mental d’enfer. Il s’est en sorti tout seul dans sa vie, tout le monde le sait dans le village. Il n'a pas eu l’aide de ses parents. Il s’en est en sorti tout seul, aujourd’hui il est son propre patron", dit admiratif Toriki.

 

Il n’a pas tout à fait raison, car le père de Vaiarii l’a quand même aidé à construire son parc à poissons ! Le choix de l’emplacement est avantageux pour 2 raisons: tout près de sa maison et surtout car l’endroit est réputé pour être poissonneux.

"Je l’admire beaucoup pour tout ce qu’il fait, chapeau. Les jeunes devraient suivre son exemple. Alors du coup nous on vient pour l’aider de temps en temps", avoue Tekura GRILLOT, la soeur de Vaiarii.

 

Du poisson à foison, ça attire les requins forcément. Vaiarii doit souvent réparer les dégâts causés par ces prédateurs. Une fois terminé, il peut alors s’adonner à la récolte miraculeuse du jour. Cette fois-ci, des poissons commandés par des clients de Tahiti.

Un 2e parc en vue

 

Mais Vaiarii voit l’avenir bien plus grand et il a beaucoup d’ambition. "Ben plus tard j’aimerais bien que je sois connu ailleurs, au niveau de la pêche. Je compte faire un deuxième parc au bout de l’île". Grâce à son moral d’acier. "Mais il faut savoir l’exploiter après", dit Toriki.

 

Garder en vue ses objectifs, se donner les moyens d’y arriver, persévérer et être courageux... C’est le message de Vaiarii. Il le démontre avec son projet d’entreprise de découpage de poisson en cours d’étude. Mais il sait déjà qu’elle s’érigera ici sur un des motu de son île natale.