Un matricule pour identifier policiers et gendarmes à partir du 2 janvier 2014

Police et gendarmerie (illustration).
Policiers et gendarmes seront identifiables dès le 2 janvier lors des interventions. Ils devront désormais arborer un matricule sur leurs tenues ou sur leurs brassards. Une innovation qui ne fait pas l’unanimité.
Fini l’anonymat de l’uniforme et du brassard pour les policiers et les gendarmes à partir du 2 janvier 2014. Un numéro est attribué à chaque fonctionnaire. Il sera visible en permanence lors des interventions ou des contrôles. Le fameux matricule si souvent évoqué dans les films américains devient une réalité aussi en France et donc à La Réunion. Ce matricule, qui permet d’identifier le fonctionnaire, est censé lutter contre les contrôles au faciès.
 
Le Raid et le GIGN restent anonymes
 
Ce numéro comprend 7 chiffres. Il est installé sur une bande réfléchissante de 4,5 cm de long et d’1,2 cm de large. Les policiers le porteront sur la poitrine et les gendarmes sur l’épaule gauche, juste au dessus de l’écusson représentant leur groupement. Cette opération coûte tout de même 1,3 millions d’euros, à raison de 5 Euros par matricule. 240 000 fonctionnaires et réservistes sont concernés par cette innovation.
Seuls les membres du Raid, du GIGN et du renseignement seront exemptés de ce référentiel d’identité pour les policiers ou bandeau identifiant pour les gendarmes.  
 
Un matricule contesté
 
Chez les premiers concernés, cette innovation a du mal à être acceptée. Pour les responsables syndicaux de la police, seuls à pouvoir s’exprimer, ce matricule éloigne encore un peu plus les fonctionnaires de la population. Selon eux, cet argent aurait du servir à renouer le dialogue dans les quartiers en privilégiant la police de proximité, alors que ce matricule stigmatise une profession trop souvent montrée du doigt.
Malgré l’opposition d’une partie de la profession, l’arrêté pris le 7 avril 2011 sera appliqué le 2 janvier 2014.