Drumlines en baie de Saint-Paul : 5 requins pêchés depuis le 14 janvier

Premières « smart drumlines » placées en Baie de Saint-Paul le 14 janvier 2014.
Après deux premières captures de squales grâce aux drumlines en baie de Saint-Paul, dans le cadre du projet Cap Requins, le comité régional des pêches annonce d'autres prélèvements. Voici le communiqué du CRPMEM
Communiqué du Comité régional des pêches et des élevages marins
 
Après une première semaine d’opérations en mer, essentiellement orientées sur le test des drumlines en baie de Saint Paul par leurs appâtages alternatifs chaque jour au lever puis au coucher du soleil, le projet Cap Requins apporte déjà des avancées et de premiers enseignements significatifs.
 
L’utilisation des caméras sous-marines et les différents essais d’appâtage (calibrage, montage des hameçons, horaires) ont déjà permis d’améliorer le protocole que l’expérimentation continuera d’affiner encore dans les prochaines heures et semaines.
 
Le système de déclenchement des alertes en temps réel lors d’une capture sur les drumlines, l’innovation technologique et écologique de ce projet, a jusqu’à présent parfaitement fonctionné.
 
Depuis le 14 janvier, six alertes de captures ont été reçues par le coordonnateur de Cap Requins qui s’est immédiatement rendu sur zone pour remonter les spécimens suivants :
 
  • - une carangue gros-tête de 36 kg, capturée vivante le jeudi 16 janvier à 09h40 puis prélevée pour être versée aux échantillons d’analyse sur la déprédation des espèces côtières ;
 
  • - un requin tigre mâle de 3,19 m et d’un poids de 186 kg, capturé vivant le lundi 21 janvier à 23h44 puis prélevé pour être valorisé dans le cadre du programme de réévaluation du risque sanitaire « Ciguatera 2 » ;
 
  • - un requin tigre mâle de 3,53 m et d’un poids estimé de 360 kg, capturé vivant le mardi 22 janvier à 20h58 puis prélevé pour être valorisé dans le cadre du programme de réévaluation du risque sanitaire « Ciguatera 2 » ;
 
  • - un requin marteau mâle de 2,50 m et d’un poids estimé de moins de 100 kg, capturé vivant le mercredi 22 janvier à 00h09 puis relâché après un marquage externe de type « spaghetti » non acoustique ;
 
  • - Un requin marteau mâle d’environ 3m, capturé le mercredi 22 janvier à 19h49 mais retrouvé mort malgré l’intervention dans les deux heures après déclenchement de l’alerte. Des échantillons de tissus ont été prélevés sur l’animal pour analyses biologiques et éco-trophiques ;
 
  • - Un requin nourrice mâle de 3,05m, capturé vivant le mercredi 22 janvier à 20h25 puis relâché après un marquage externe de type « spaghetti » non acoustique.
 
Le déploiement réussi des stations d’écoute acoustique autour des drumlines en début de semaine dernière et les relevés de données qui seront réalisés dans les prochains jours permettront d’évaluer rapidement l’évolution de la fréquentation de la zone par les requins déjà marqués et d’aborder l’influence des drumlines sur l’attractivité des requins sur cette partie de la Baie de Saint Paul. Le suivi de l’évolution des captures dans le temps complètera par la suite le test de faisabilité qui est réalisé sur l’intérêt des drumlines comme démarche de protection.
 
En complément de la valorisation des deux premiers requins prélevés au titre de « Ciguatera 2 », des analyses sur la biologie, la reproduction, la croissance, l’écologie trophique, les paramètres médicolégaux….des spécimens capturés enrichiront les données acquises dans le cadre des projets scientifiques conduits localement, et notamment Charc.
 
Le Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins (CRPMEM) et ses partenaires dans Cap Requins - Squal’idées, Prévention Requin Réunion, Kwazulu Natal Sharks Board et la Ligue réunionnaise de
surf – redoublent leurs efforts pour poursuivre leur mission d’intérêt général visant à la réduction du risque requins à La Réunion.
 
L’amélioration en continu du protocole d’expérimentation du projet Cap Requins va notamment porter dans les prochaines heures sur la réduction du temps d’intervention sur zone après déclenchement de
l’alerte pour diminuer encore davantage le risque de mortalité des captures accessoires, dont une diversité de grandes espèces fréquentent régulièrement la baie de Saint-Paul.
 
Ce premier bilan sera suivi de points réguliers selon un rythme mensuel.