Les pilotes de ligne bientôt en grève pour défendre... leur droit de grève

Le premier syndicat de pilotes, SNPL France Alpa, lance un appel à la grève du 3 au 30 mai pendant quelques heures chaque jour. Il est encore trop tôt pour en évaluer les conséquences mais cela pourrait entraîner des retards importants.
Les pilotes réclament l'abrogation de la loi Diard, qui impose que les grévistes se déclarent individuellement, 48 heures avant le début d'un conflit. Cette disposition doit permettre aux compagnies d'informer les passagers sur les perturbations à prévoir. Pour le SNPL, elle permet surtout le remplacement des grévistes par des pilotes venus d'autres pays d'Europe, ce qui porte atteinte au droit de grève.

Par exemple, le dernier conflit chez Easyjet, avec 85% de grévistes, ne s'est traduit par aucune annulation de vol ni aucun retard.
 
Des menaces sur les compagnies aériennes

Le SNPL demande également la mise en place d'un groupe de travail visant à abaisser le taux des taxes qui pèsent sur le transport aérien, comme la taxe Chirac, qui permet de financer l'achat de médicaments pour les pays en développement.
 
Le SNPL réclame aussi l'ouverture de négociations en vue de la création d'une convention collective, une vieille revendication des pilotes. Actuellement, les salaires sont régis uniquement par des accords d'entreprise. "On voit arriver aujourd'hui des compagnies où les pilotes sont payés au smic", selon le SNPL.