100 jours sans nouvelles des 200 lycéennes nigérianes enlevées par Boko Haram

Une poignée de militants s’étaient réunis à Champ-Fleuri, en Mai dernier, pour demander la libération des 200 lycéennes nigérianes. 100 jours se sont écoulés depuis le 14 Avril 2014 et les jeunes filles sont toujours retenues en otage. 
Les jours passent et l’indifférence s’insinue. Une information chassant l’autre, nous finissons par oublier la tragédie que vivent 219 lycéennes enlevées du lycée de Chibok, dans l’état de Borno dans le Nord-Est du Nigéria. C’était le 14 Avril 2014, il y a exactement cent jours.
Mardi, pour la première fois depuis le drame, le président du Nigéria, Goodluck Jonathan, a rencontré les familles des lycéennes kidnappées. Une rencontre initiée par la jeune militante pakistanaise Malala Yousafza venue apporter son soutien aux parents et aux jeunes filles.
Dans une vidéo, le responsable de cet acte abjecte affirmait qu’il allait vendre les lycéennes comme esclaves et les marier de force. Puis, il demandait la libération d’islamistes contre celle de ses otages.
 
900 écoles détruites
 
Devant un tel crime, les puissances internationales ont offert leur logistique militaire pour participer aux recherches. Les Etats-Unis, La France, la Chine ou Israël se sont mobilisés, pour l’instant, sans succès.
La campagne médiatique derrière la bannière #bringbackourgirl, à laquelle La Réunion a participé, n’a pas permis d’infléchir la position de Boko Haram dont les chefs restent sourds aux demandent de libération.
Cette secte est toute puissante dans le Nord-Est du Nigéria. Elle y fait régner la terreur et la guerre avec le gouvernement. Une guerre qui a déjà fait 10 000 morts en 5 ans. Selon le gouverneur de cet état, les islamistes ont tué 176 instituteurs et détruits 900 écoles depuis 2011.
Malgré la complexité de la tâche et le temps, la libération de ces 200 lycéennes doit rester une priorité mondiale.