Les petits secrets des industriels de la "junk food" pour nous rendre accro

Sans diaboliser les menus de la restauration rapide, il faut prendre conscience de l'impact des aliments trop sucrés et trop gras sur l'organisme. Et comme pour toute consommation, ne pas oublier la modération !
Comment l’industrie agroalimentaire nous rend gros et accros ? Le journaliste américain Michael Moss, prix Pulitzer 2010, révèle les secrets de fabrication des grandes enseignes de fast food. Son livre vient de sortir en France.
Dans son livre Sucre, sel et matières grasses, le reporter américain révèle comment les entreprises agroalimentaires utilisent le sel, le sucre et la graisse pour nous rendre dépendants.
 
Selon Michael Moss, les multinationales alimentaires offrent aux consommateurs des produits transformés dont les doses en sel, sucre et matières grasses sont trop élevées. La raison de ces excès n’a rien à voir avec le goût, mais les effets recherchés sur le corps humain : tous ces produits rendent dépendants, expliquait Michael Moss aux Inrocks en mars dernier.
« Des études neurobiologiques ont démontré que le sucre et la graisse peuvent rendre high comme le ferait la cocaïne. (…)  je me réfère à la dirigeante de l’Institut national des drogues, Nora Volkow, qui m’a confié que le sucre industriellement transformé pouvait développer les mêmes schémas d’addiction que les drogues dures. »
 
Dans son livre, Michael Moss établit un parallèle clair entre les stratégies des fabricants de cigarettes dans les années 1990, et celles des entreprises de « junk food ». Les méthodes marketing seraient les mêmes, les dangers sur la santé des consommateurs aussi.
En France, le taux d’obésité est passé de 8,5 à 14,5% en moins de vingt ans.