La grève des pilotes se poursuit à Air France

Des avions d'Air France sur le tarmac de l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle, le 15 septembre 2014, au deuxième jour de la grève des pilotes de la compagnie.
Malgré l'abandon du projet Transavia Europe, les pilotes ne souhaitent pas mettre fin à leur grève.
Le retrait du projet Transavia Europe ne suffit pas aux pilotes d'Air France. En grève depuis onze jours, ces derniers continuent de s'opposer aux conditions de développement de la filiale à bas coût. "La situation est bloquée à l'heure actuelle"mais les négociations peuvent reprendre à tout moment d'ici à vendredi 15 heures au plus tard, a affirmé jeudi 25 septembre à l'AFP Julien Duboz, porte-parole duSpaf, un syndicat de pilotes qui participe aux pourparlers.

Le dialogue a été interrompu à la demande de la direction, qui devait participer jeudi soir à un conseil d'administration du groupe Air France-KLM. Y sera évoquée"la situation de grève persistante", selon un porte-parole de la compagnie. Dans les aéroports, un avion sur deux va rester bloqué sur le tarmac vendredi.

"Une condition nécessaire mais pas suffisante"

Avant d'être suspendues, les discussions portaient sur la revendication principale des grévistes : faire du contrat des pilotes Air France la norme dans les filiales de la compagnie et, notamment, Transavia France, sa low-cost hexagonale.

Jeudi, lors d'un comité central d'entreprise (CCE) d'Air France, la direction a confirmé aux syndicats l'abandon "définitif" du projet Transavia Europe, comme réclamé en préalable par les syndicats grévistes. "Une condition nécessaire mais pas suffisante" pour la levée du préavis de grève, a réagi Guillaume Schmid, porte-parole du Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL).

Du côté du gouvernement, les appels à cesser la grève continuent. "Les pilotes ont une responsabilité, il faut que cette grève s'arrête", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll. L'Etat détient près de 16% du capital de la compagnie aérienne.