Chikungunya : la Polynésie connait à son tour l'épidémie

Papeari, samedi 11 octobre, nettoyage des gîtes
Ca y est, la Polynésie française est passée au stade épidémique du chikungunya. Le ministère de la santé local a identifié 59 cas, et deux cents sont considérés comme "suspects". 
Vendredi dernier, le gouvernement avait annoncé 15 premiers cas, concentrés dans une commune du sud de Tahiti. Les autorités sanitaires espéraient stopper ce début d'épidémie en détruisant son vecteur, le moustique, par des pulvérisations d'insecticide dans les quartiers touchés mais cela n'a pas suffi. Le nombre de cas a quadruplé en cinq jours, et d'autres îles sont désormais touchées. Des patients ont notamment déclaré les symptômes du chikungunya à Tubuai, à Raiatea et sur l'atoll d'Apataki. A Tahiti, 11 communes du sud et de l'est sont désormais touchées.
 
Le nombre de cas multiplié par quatre

Le ministère de la santé a invité la population à « se mobiliser contre l'ennemi numéro 1, le moustique », en détruisant les gîtes larvaires. Il a aussi indiqué qu'il avait commandé un « laboratoire de confinement P3 » afin d'anticiper l'introduction du virus Ebola en Polynésie. Mais compte tenu de la forte demande internationale, ce laboratoire ne devrait pas être livré « avant 4 ou 5 mois ».