Mont-Vert-les-Hauts : le meurtrier présumé est-il responsable de ses actes ?

René Joie, 36 ans, finira la journée en détention provisoire poursuivi pour meurtre. L’issue de sa présentation au tribunal de Saint-Pierre laisse peu de place au doute. Reste à savoir désormais, s’il avait conscience de ses actes dans la nuit du 10 au 11 novembre 2014.
René joie vient d’arriver au tribunal de Saint-Pierre. Après s’être vu notifié les poursuites dont il fait l’objet par le parquet, il sera amené devant le juge d’instruction pour être mis en examen. Ce premier jour du marathon judiciaire du meurtrier présumé s’achèvera par un passage devant le juge des libertés et de la détention, seul magistrat habilité à prononcer sur l’opportunité de son incarcération provisoire.
 
Compte tenu des faits et de l’émotion suscité dans la population de Mont-Vert-Les-Hauts et de La Réunion, il semble improbable que le suspect bénéficie d’un régime de semi-liberté. Le magistrat instructeur, comme son avocat, veulent savoir si René Joie était responsable de ses actes quand il a tué Expédit Taurobeaulion.
 
Coup de folie ou schizophrénie ?
 
Pour mémoire, la mère, de cet homme âgé de 36 ans, a signalé dès sa première audition que cette nuit là, René n’était pas dans son état normal. Ivre et incohérent, il lui avait demandé un couteau pour régler ses comptes avec son beau-père. L’auteur présumé du crime se serait alors acharné sur sa victime. Le médecin légiste relevant des traces de coups de poings, de coups de couteau et de marmite.
 
Marie-Laure Grenier, mère de l’assassin présumé et compagne d’Expédit Taurobeaulion, avait préféré quitter les lieux et avait erré une partie de la nuit (Ndlr : plus de 5 heures), son fils étant hors de contrôle. Longtemps suspecte, cette femme âgée de 57 ans, a été placée en garde à vue pendant 48 heures avant d’être remise en liberté.
 
Moins d’une semaine après cette nuit sanglante, le calme est revenu à Mont-Vert-les-Hauts. La cavale de René Joie est oubliée. Place désormais au temps de l’instruction pour tenter de savoir si, le prévenu, dont l’état était compatible avec une garde à vue, est également accessible à une sanction pénale.