Assises : acquitté de trois viols après trois ans de détention provisoire

Après avoir entendu les témoins, les experts, les questions et les réponses, les jurés de la cour d’assises ont acquitté, mardi, un homme de 35 ans accusé de viols. Ce Saint-Suzannois était suspecté d’avoir abusé de trois de ses belles-sœurs.
C’est rare et pourtant, tous les ans, dans toutes les cours d’assises de France, des accusés sont acquittés.
 
Mardi soir, le verdict vient d’être rendu. L’accusé a du mal à réaliser. Doucement, il quitte le box et retrouve la liberté. Son père l’attend et l’aide à faire ses premiers pas loin de ce monde carcéral qui les a éloignés pendant trois ans. Les larmes coulent sur les joues du Saint-Suzannois qui confie : « Je ne souhaite à personne d’être enfermé, humilié, quand il tente de dire à tout le monde qu’il est innocent ».
Cet homme de 35 était suspecté d’avoir violé trois de ses belles sœurs.
Les jeunes femmes sont venues témoigner à la barre du tribunal. Toutes ont beaucoup pleuré, mais leurs récits n’ont pas convaincu les jurés. Trop d’incohérences, d’imprécisions voir de contradictions qui ont toutes été pointées du doigt par la défense.
Marie Briot, son avocate se réjouissait de ce verdict logique, selon elle : « Cette décision était attendue. Il n’y avait pas de preuve dans ce dossier ».
 
Sa femme le quitte juste avant le procès
 
La partie civile, comme l’avocat général se sont appuyés sur les conclusions de l’expert psychologue qui a examiné les trois sœurs. Pour celui-ci, elles ne trichent pas : « Leur souffrance est authentique ».
Une conclusion sur laquelle se fonde les réquisitions du parquet. Pour l’accusation : « le doute n’existe donc pas » avant de requérir 12 ans de réclusion criminelle. Une peine lourde à la hauteur des faits reprochés, l’accusé était jugé pour avoir abusé de trois jeunes femmes, encore mineures, ou juste majeures, les trois sœurs de sa propre femme.
Présente aux côtés de son ex-mari tout au long de la procédure, elle vient de le quitter pour un autre homme. Cette femme au soutien sans faille, malgré la gravité des faits, s’est soudainement transformé en accusatrice. Un changement d’attitude incompréhensible qui a pesé dans le jugement final.
Le parquet dispose de dix jours pour faire appel. Dans le cas contraire, l’homme pourra entamer sa reconstruction et intenter une action pour être dédommagé des années passées en prison. Une somme qui ne lui rendra pas son épouse, son enfant et son travail…