La COI lance le projet ENERGIES

Les membres du Comité de pilotage du projet COI-ENERGIES ont effectué une visite de terrain à la déchetterie de Mare-Chicose où SOTRAVIC produit de l’électricité du biogaz à partie de la fermentation des déchets.
Un projet financé par l’Union Européenne à hauteur de 15 millions d’euros pour le développement des énergies renouvelables dans l’Indianocéanie.
La COI, pour le développement des énergies renouvelables, compte sur l’implication forte du secteur privé.  
Un appel vers ce secteur sera lancé et les projets sélectionnés de production d’énergie à partir de ressources renouvelables bénéficieront d’une subvention d’un montant maximum de 500 000 Euros.
Parallèlement, des campagnes de sensibilisation pour aider les populations à adopter un nouveau mode de consommation moins énergivore seront lancées

Voici le communique de la COI

Ebène, le 6 février 2015 –Le premier comité de pilotage du projet ENERGIES* de la Commission de l’océan Indien (COI-ENERGIES), financé par l’Union européenne (UE) à hauteur de 15 millions d’euros s’est tenu les 5 et 6 février à Maurice. Les Points Focaux Nationaux, les représentants de l’UE et des organisations régionales ont défini les actions qui seront conduites durant cette première année d’exécution. Celles-ci viseront le secteur privé, appelé à proposer des projets de production d’énergie renouvelable, et la société civile, à la fois comme acteur et cible du projet COI-ENERGIES. Jean Claude de l’Estrac, Secrétaire général de la COI, a insisté sur la portée de ce projet alors que « la chute des hydrocarbures entraîne un risque de démobilisation des gouvernements et des opinions publiques. [Or], notre avenir énergétique se confond avec la diffusion des technologies renouvelables ».
Pour la COI, le secteur privé est un acteur incontournable du développement des énergies renouvelables dans l’Indianocéanie. Aussi, le projet COI-ENERGIES prévoit le lancement, au cours du premier semestre 2015, d’un appel à propositions doté d’une enveloppe de 5 millions d’euros. Les projets sélectionnés de production d’énergie à partir de ressources renouvelables bénéficieront d’une subvention européenne de 50%, jusqu’à 500 000 euros par projet. Le secteur privé mauricien par l’intermédiaire du Joint Economic Council (JEC) et de l’Association of Mauritian Manufacturers (AMM) a montré son intérêt pour ce projet en participant à la clôture du comité de pilotage.
Résolument engagé dans une démarche participative, le projet COI-ENERGIES nouera un dialogue avec  la société civile des pays de l’Indianocéanie en lui permettant de participer au processus de décision. Dans chaque pays, en Union des Comores, à Maurice, à Madagascar, à La Réunion et aux Seychelles, des tables rondes regrouperont des acteurs institutionnels publics, des opérateurs et entrepreneurs du secteur privé, des membres d’associations professionnelles et de groupes d’intérêts, mais aussi toute personne désireuse de s’impliquer. Ce faisant, ces tables rondes participeront à l’amélioration des cadres réglementaires en vigueur et à l’élaboration d’une stratégie régionale à l’horizon 2025 adaptée aux besoins des pays membres de la COI.
Le Comité de pilotage du projet COI-ENERGIES a également été l’occasion d’insister sur la nécessité d’aider les populations à adopter de nouveaux modes de consommation d’énergie. Par de petits gestes, il est en effet possible d’avoir un mode de vie moins énergivore, ce qui est écologique et économique. C’est dans ce sens que le comité de pilotage a validé le lancement, pour cette année, de campagnes de sensibilisation qui diffuseront des messages porteurs d’informations et de conseils simples sur les énergies renouvelables et les économies d’énergies que nous pouvons faire.
Le chargé d’affaires de la délégation de l’Union européenne, Aldo Dell’Arricia, a rappelé lors de la cérémonie de clôture, l’espoir collectif d’atteindre, grâce au projet, « ce point de non-retour dans le développement des énergies renouvelables ».  L’appel à projets sera ainsi lancé « tambour battant » a-t-il précisé comptant sur «  la participation du secteur privé pour démontrer la viabilité économique et financière du secteur ».
Jean Claude de l’Estrac, Secrétaire général de la COI, a ainsi conclu : « les énergies renouvelables doivent être l’affaire de tous, pour tous. … Nous ne devons pas rater ce rendez-vous avec l’avenir ».
 
* Projet de coopération régionale pour le développement des énergies renouvelables et l’amélioration de l’efficacité énergétique