Blessé à La Réunion, puis amputé, il se fait voler sa prothèse

Blessé par du corail dans le lagon de La Réunion, victime d’une septicémie, Mikaël Lamour a dû être amputé de la jambe droite en 2008. 6  ans plus tard, il lance un appel sur les réseaux sociaux pour retrouver sa prothèse de course qu’il venait d’acheter 10 000 Euros.
Il n'a couru qu'une seule fois avec. Quelques heures après avoir étrenné sa nouvelle prothèse de course, Mikaël Lamour, un Brestois de 40 ans, s'est fait voler le précieux objet, ce samedi 28 Février 2015 à Brest (Finistère). " Cela s'est passé entre 15 heures et 15h40 sur le parking de la rue Amiral-Linois. Ils ont cassé la vitre du coffre et arraché la plage arrière pour voler les sacs de sport ", raconte l'athlète amateur à francetv info.
 
L'objet, non remboursé par la Sécurité sociale, coûte près de 10 000 Euros. " C'est une prothèse en carbone, fabriquée en trois mois. Elle est étudiée par rapport à ma morphologie et à mon poids. Une autre personne amputée ne peut pas la mettre ", détaille Mikaël. " Il y a un numéro de série, ils ne peuvent pas la vendre ", précise-t-il.
##fr3r_https_disabled## Une sacrée histoire "

La " sacrée histoire " de ce mécanicien de profession commence en 2008. En vacances sur l'île de la Réunion, il se baigne et se coupe le dessous du pied sur le corail. " Aux urgences, ils ont nettoyé la plaie, mais ils ont oublié de regarder s'il y avait un morceau dans mon pied, raconte-t-il. Deux mois et demi plus tard, j'ai fait une septicémie ". Organisme vivant, le corail s'est développé dans son organisme.
 
La maladie déforme son pied. " C'était comme si vous mettiez une motte de beurre au soleil et que vous la récupériez cinq minutes après ", détaille-t-il. Il abandonne la course à pied. "Je refusais l'amputation, parceque je n'étais pas prêt mentalement", poursuit-il. Mikaël finit par accepter, après s'être cassé le pied.
 
" Je n'ai pas l'argent pour en acheter une autre "
 
Il décide alors de se remettre à la course. Une décision stoppée net par ce vol. " Je n'ai pas l'argent pour acheter une autre prothèse. J'ai déjà fait un prêt sur cinq ans pour l'acheter ", explique-t-il. Son assurance ne rembourse que 1 000 euros sur le contenu de la voiture fracturée. Son seul espoir : que les voleurs s'en débarrassent sur la voie publique et que quelqu'un la retrouve.

Pour mettre toutes les chances de son côté, il a demandé à un voisin de lancer un appel sur Facebook, que francetv info relaye à la fin de cet article. " Cet objet qui ne vous servira à rien m'est indispensable ", conclut l'athlète amateur.