Selon la presse britannique, Mohammed Emwazi, surnommé « Jihadi John », et auteur de plusieurs décapitations d'otages en Syrie, aurait tenté de se réfugier en Afrique du Sud en 2009. Cela pourrait confirmer que le pays est peut-être encore utilisé comme base arrière par des mouvements jihadistes.
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C'est RFI.fr qui rapporte cette information : Mohammed Emwazi aurait été arrêté à l’aéroport de Dar es Salaam, en Tanzanie, alors qu’il tentait de prendre un avion pour Johannesburg, sans papiers d’identité. A l’époque, les autorités tanzaniennes le soupçonnaient de vouloir se rendre en Somalie. Pourquoi un voyage vers l’Afrique du Sud ? Plusieurs chercheurs affirment que le pays a été et est peut-être encore une destination prisée par les groupes terroristes, notamment quand leurs membres ont besoin de faire profil bas.
Selon Hussein Solomon, chercheur à l’université de l’Etat Libre, le pays accueille des groupes armés depuis près de vingt ans. « Déjà au début des années 1990, Israël se plaignait auprès des autorités sud-africaines de la présence de cinq camps d’entraînement du Hezbollah,explique-t-il. En 1997, le groupe al-Qaïda s’est implanté ici. Dans les années 1990, vous aviez également le Hamas qui était présent en Afrique du Sud. Et plus récemment la Britannique Samantha Lewthwaite, surnommée la « veuve blanche ». Elle a passé deux ans en Afrique du Sud faisant transiter de l’argent de Grande-Bretagne vers des membres d’al-Shebab installés en Afrique du Sud. »
Pour Hussein Solomon, l’Afrique du Sud est un maillon faible dans la lutte contre le terrorisme. « Le gouvernement a une certaine tolérance envers ces groupes et il en résulte un manque de fermeté politique, ajoute le chercheur. Par exemple, l’Afrique du Sud a signé une résolution des Nations unies juste après les attentats du 11-Septembre, mais celle-ci n’a jamais été vraiment appliquée. Donc ces groupes terroristes utilisent le territoire africain pour cibler d’autres pays. »
Le pays a une bonne infrastructure de communication, de bons établissements bancaires et la corruption fait qu’on peut facilement se cacher ou obtenir de faux documents comme l’a fait la « veuve blanche », Samantha Lewthwaite.
Selon Hussein Solomon, chercheur à l’université de l’Etat Libre, le pays accueille des groupes armés depuis près de vingt ans. « Déjà au début des années 1990, Israël se plaignait auprès des autorités sud-africaines de la présence de cinq camps d’entraînement du Hezbollah,explique-t-il. En 1997, le groupe al-Qaïda s’est implanté ici. Dans les années 1990, vous aviez également le Hamas qui était présent en Afrique du Sud. Et plus récemment la Britannique Samantha Lewthwaite, surnommée la « veuve blanche ». Elle a passé deux ans en Afrique du Sud faisant transiter de l’argent de Grande-Bretagne vers des membres d’al-Shebab installés en Afrique du Sud. »
Pour Hussein Solomon, l’Afrique du Sud est un maillon faible dans la lutte contre le terrorisme. « Le gouvernement a une certaine tolérance envers ces groupes et il en résulte un manque de fermeté politique, ajoute le chercheur. Par exemple, l’Afrique du Sud a signé une résolution des Nations unies juste après les attentats du 11-Septembre, mais celle-ci n’a jamais été vraiment appliquée. Donc ces groupes terroristes utilisent le territoire africain pour cibler d’autres pays. »
Le pays a une bonne infrastructure de communication, de bons établissements bancaires et la corruption fait qu’on peut facilement se cacher ou obtenir de faux documents comme l’a fait la « veuve blanche », Samantha Lewthwaite.