7 ans de prison pour avoir violé une handicapée à la clinique de Saint-Benoît

Le tribunal de champ-Fleuri devait vivre au rythme du procès de la défiscalisation pendant dix jours. L'affaire reviendra à la barre dans un an.
Un homme d’une trentaine d’année condamné à 7 ans de prison ferme pour avoir violé une handicapée mentale. Les faits remontent à la nuit du 29 au 30 Décembre 2012 à la clinique de Saint-Benoît.
« Ce qu’il a fait été prémédité ! Il a agi en fonction du temps qu’il avait, entre deux rondes du personnel de la clinique », Florence Breysse, vice-procureure du tribunal de Saint-Denis n’a pas de mots assez durs pour décrire l’abject réalité des faits reprochés à Jean-Michel-Ludovic Robert. Cet homme de 30 ans  était hospitalisé à la clinique en même temps que sa victime. La jeune femme, handicapée mentale, était installée dans une chambre voisine.
Dans la nuit du 29 au 30 Décembre 2012, l’agresseur saisit ses béquilles, quitte son lit pour commettre l’irréparable.
 
A la barre, comme le soir du drame, la malheureuse répète : « J’ai dit non ! ». En entendant sa voix, en écoutant son récit maladroit face aux juges, le doute n’est pas permis. Elle se livre, telle quelle est.
 
Après ce moment émouvant, impossible d’entendre la version de l’accusé.
 
L’homme est absent. Il a disparu sans laisser d’adresse. Sa version des faits est tout de même lue. En garde à vue, il a expliqué aux gendarmes qu’elle était : « consentante ». Au fil de cette audience à huis clos, apparaît l’évidence. Il est question d’un viol et pas d’une simple agression sexuelle. Les faits ont été requalifiés pour éviter à la victime de vivre un procès interminable, mais Jean-Michel-Ludovic Robert aurait pu (ou du) être jugé par la cour d’assises de La Réunion.
 
Au terme de cette longue après-midi, les magistrats ont condamné « l’agresseur sexuel » à 7 ans de prison ferme et ont délivré un mandat d’arrêt à son encontre.