Les associations de défense des animaux dénoncent une violation du droit européen

Dans un communiqué, après la capture jeudi d'un requin blanc, une espèce protégée, un collectif d'associations dénoncent la violation du droit européen et la dangerosité du programme d'appâtage Cap Requin 2.
Communiqué du Collectif des associations : Aspas, Fondation Brigitte Bardot, Longitude 181, Tendua, Requin Intégration, Sauvegarde des requins, Sea Shepherd, Vagues

Pour la première fois, un grand requin blanc a été pris à la Réunion. Ce requin a été appâté par un pêcheur rémunéré à moins de 300 m de la côte,en baie de St Paul, zone la plus pêchée mais aussi la plus appâtée au monde depuis deux ans sous pré- texte de sécurisation.

Le requin blanc est classé vulnérable par l’UICN,inscrit en annexes II CITES et en annexe de la convention de Bonn . il est protégé même en Afrique du Sud et Australie.

Sur décision unique du CRPMEM, sans aucune consultation scientifique ,sous un motif de sécurité public ,qui n’entre pas dans les attributions juridiques du CRPEM ,et en violation des prétendus objectifs du programme, l’animal a été tué.

Or le Règlement européen 2015/104 du 19 janvier 2015, que le CRPMEM ne peut ignorer, est clair : il y a « obligation de remettre immédiatement à la mer les captures accidentelles de requins », et « il est interdit de pêcher le grand requin blanc dans toutes les eaux ». De fait, CAP REQUINS 2 qui est financé par la Région , l’Etat et certaines communes se moque ouvertement du règlement européen.

Nos associations n’ont pas manqué de signaler la dangerosité du programme d’appâtage CAP REQUINS 2 qui attire des requins sur la côte Ouest de la Réunion.

Il s’agit maintenant de prévenir les autorités que, par ce programme, la France ne respecte pas la réglementation européenne.
On comprend mieux le manque de transparence de CAP REQUINS 2 sur les prises accessoires : encore des espèces interdites à la pêche par règlement européen qui, en matière d’environnement, n’en déplaise au CRPMEM, s’applique à la Réunion.

La France et la Réunion se déshonorent avec ce programme de pêche, sans protocole, sans conseil scientifiques, sans observateurs assermentés, qui ne respecte pas la législation européenne Nous demandons aussi que monsieur le préfet, qui avait promis de la transparence , nous explique comment le CRPEM peut se substituer à l’Etat pour imposer sa juteuse conception de la sécurité en violant de plus, les textes européens.

CAP REQUINS 2 accroît la présence des squales dans les eaux réunionnaises mais le CRPEM prétend sécuriser les eaux littorales par une pêche et un appâtage dangereux il refuse par contre une responsabilité qu’il laisse assurer aux maires des communes concernées.
Il bafoue maintenant la réglementation de l’UE, entraînant dans son infraction l’Etat et les autorités régionales .