La défense de la meurtrière présumée de Patrick Kichenin-Moutalou a été mise en difficultée dès le premier jour du procès d'assises. Anésie Derose a prétexté une perte de mémoire pour éviter de répondre aux questions gênantes concernant le déroulement de la soirée du 19 juin 2013.
Les stations-service ouvertes la nuit à La Réunion sont équipées de caméras de surveillance. Le 19 juin 2013 à Sainte-Marie, le long de la quatre-voies, elles ont enregistré le déroulement du meurtre de Patrick Kichenin-Moutalou.
Il est un peu plus de 23 heures quand la Peugeot 206 de la victime s’arrête sur la piste de la station. Là, pendant 4 minutes, on voit distinctement l’accusée, sortir, puis entrer dans l’habitacle de la voiture. Elle tient un objet dans la main droite qui ne ressemble pas à une bouteille d’eau…
Des questions, mais pas de réponse
Longuement interrogée sur cette séquence, Anésie Derose propose une nouvelle version des faits. Finalement, elle va jouer la carte de l’amnésie quand les questions deviennent précises et l’obligeraient à se contredire.
Pourquoi ne pas avoir pris la fuite en sortant de la voiture, si la victime tentait de la frapper ? Pourquoi pousser Patric Kichenin-Moutalou quand celui-ci, visiblement blessé, parvient à s’extraire de son véhicule ? D’où vient le couteau qui a servi à ce meurtre ?
Autant de question sans réponses…
Un homme discret et non violent
Les faits parlent d’eux-mêmes. Anésie Derose n’a ni plaie, ni ecchymose quand les gendarmes l’interpellent le lendemain à son domicile. L’automobiliste qui s’arrête, alors qu’elle fait du stop le long de la quatre-voie, témoigne à la barre : « elle m’a dit qu’elle s’est disputée avec son copain qui lui a tiré les cheveux… ». Les enquêteurs de la gendarmerie confirment par ailleurs que Patrick Kichenin-Moutalou a dit avant de mourir que c’est : « mon épouse qui m’a donné les coups de couteau ». Une victime qui est décrite par ses proches et ses amis comme une personne effacée, discrète, timide et non violente.
Une accusée en mauvaise posture
La mère de 4 enfants, ex-femme battue, aujourd’hui âgée de 41 ans encourt 30 ans de réclusion criminelle. Son attitude lors de cette seconde journée d’audience va être déterminante pour les jurés de la cour d’assises de La Réunion. Sans une reconnaissance partielle des faits, les avocats d’Anésie Derose auront du mal obtenir un verdict clément…
La décision sera rendue en fin de journée.
Il est un peu plus de 23 heures quand la Peugeot 206 de la victime s’arrête sur la piste de la station. Là, pendant 4 minutes, on voit distinctement l’accusée, sortir, puis entrer dans l’habitacle de la voiture. Elle tient un objet dans la main droite qui ne ressemble pas à une bouteille d’eau…
Des questions, mais pas de réponse
Longuement interrogée sur cette séquence, Anésie Derose propose une nouvelle version des faits. Finalement, elle va jouer la carte de l’amnésie quand les questions deviennent précises et l’obligeraient à se contredire.
Pourquoi ne pas avoir pris la fuite en sortant de la voiture, si la victime tentait de la frapper ? Pourquoi pousser Patric Kichenin-Moutalou quand celui-ci, visiblement blessé, parvient à s’extraire de son véhicule ? D’où vient le couteau qui a servi à ce meurtre ?
Autant de question sans réponses…
Un homme discret et non violent
Les faits parlent d’eux-mêmes. Anésie Derose n’a ni plaie, ni ecchymose quand les gendarmes l’interpellent le lendemain à son domicile. L’automobiliste qui s’arrête, alors qu’elle fait du stop le long de la quatre-voie, témoigne à la barre : « elle m’a dit qu’elle s’est disputée avec son copain qui lui a tiré les cheveux… ». Les enquêteurs de la gendarmerie confirment par ailleurs que Patrick Kichenin-Moutalou a dit avant de mourir que c’est : « mon épouse qui m’a donné les coups de couteau ». Une victime qui est décrite par ses proches et ses amis comme une personne effacée, discrète, timide et non violente.
Une accusée en mauvaise posture
La mère de 4 enfants, ex-femme battue, aujourd’hui âgée de 41 ans encourt 30 ans de réclusion criminelle. Son attitude lors de cette seconde journée d’audience va être déterminante pour les jurés de la cour d’assises de La Réunion. Sans une reconnaissance partielle des faits, les avocats d’Anésie Derose auront du mal obtenir un verdict clément…
La décision sera rendue en fin de journée.