28 Comoriens ont disparu en mer au large du Maroc depuis le mois de juillet 2024

Les tragédies migratoires se multiplient. Le consul des Comores au Maroc estime que 70 Comoriens (hommes, femmes et enfants) sont morts noyés ou ont disparu depuis 2020 en tentant de rallier les Canaries depuis le Maroc ou la Mauritanie.
28 Comoriens, dont plusieurs étudiants originaires de l'archipel venus étudier au Maroc, sont morts ou ont disparu en voulant rejoindre les îles Canaries. Des centaines de migrants tentent, toutes les semaines, cette traversée depuis les côtes marocaines ou mauritaniennes pour entrer en Europe. Un voyage, de plus de 200 km, à très haut risque !

Les naufrages d'embarcations qui sont censées conduire les migrants des côtes du Maroc ou de la Mauritanie, jusqu'aux Canaries se sont multipliés depuis le mois de juillet 2024. Cette semaine, le Consul général de l'union des Comores à Laâyoune, le Dr Omar Saïd Hassane, a confirmé la disparition de 28 Comoriens en trois mois.

La dernière tragédie remonte au 20 septembre dernier. Un navire de fortune, sur lequel avaient embarqué 62 passagers dont deux Comoriens, a sombré. 38 migrants ont été sauvés des eaux de l'Atlantique, 24, dont un homme originaire de l'archipel, sont portés disparus.

Le représentant des Comores au Maroc souligne : "De nombreuses victimes des traversées sont des jeunes, originaires de l'archipel. Ils abandonnent leurs études au Maroc dans l'espoir de trouver une vie meilleure en Europe", écrit comoresinfos.net.

70 Comoriens sont morts depuis 2020

Toutes les semaines des bateaux de pêche, des barques et l'équivalent de grands "kwassa-kwassa" quittent les côtes du Maroc ou de la Mauritanie, destination les Canaries. Les candidats à l'immigration embarquent pour un voyage périlleux de plus de 200 km sur l'Atlantique. Combien arrivent ? Et une fois sur place, combien sont reconduits au Maroc ou dans leur pays d'origine ? Le consul comptabilise 70 Comoriens noyés ou disparu en tentant cette traversée depuis 2020. 

Ces voyages, souvent sans retour, sont entretenus par l'espoir des migrants et la cupidité des passeurs. "Une surveillance renforcée des côtes nord du Maroc a été mise en place". Les embarcations partent de nuit, de plus en plus loin, et prennent d'énormes risques pour échapper aux contrôles. 

Les autorités comoriennes et des pays concernés tirent la sonnette d'alarme, afin qu'une réponse concertée soit prise par l'ensemble des pays concernés "pour empêcher de nouveaux drames en mer."