860 000 habitants à La Réunion, la population augmente

La Réunion compte 860 000 habitants au 1er janvier 2020. Les naissances sont en baisse et les décès augmentent en 2019. Malgré cela, la population continue de croître, et à un rythme supérieur à celui de la métropole.
En 10 ans, la population a augmenté de 0,5% par an à La Réunion, contre 0,3% par an dans l’Hexagone. Le département compte donc  860 000 habitants au 1er janvier 2020, soit 3 900 habitants de plus par an en 10 ans.
 

Moins de naissances et plus de décès

Si la fécondité des femmes réunionnaises reste élevée, et nettement supérieur à celle de la métropole, le nombre de naissances est tout de même en recul dans l’île. Les décès, sont eux, en légère hausse en 2019, soit 2,6%.

Le solde naturel de La Réunion, différence entre les naissances et les décès, est donc en baisse. Après s’être stabilisé en 2017, il chute en 2018 et 2019, et atteint son niveau le plus faible depuis 1951. Le solde migratoire est aussi devenu déficitaire.
 
 

Recul des naissances

13 200 bébés sont nés à La réunion en 2019. Depuis le pic de 2007 et 2008, avec près de 15 000 naissances par an, le chiffre est en baisse. Selon l’Insee, cela est en rapport avec la baisse du nombre de femmes en âge d’avoir un enfant, et non de la fécondité des femmes réunionnaises.

En effet, avec 2,38 enfants par femme, la fécondité à La Réunion est nettement plus élevée qu’en métropole. Elle est même la troisième la plus élevée des départements français, après Mayotte et la Guyane, juste devant la Seine-Saint-Denis.

L’âge moyen de la maternité est de 29 ans à La Réunion, soit 1,8 ans plus tôt qu’en métropole. Dans les années 1990, les femmes réunionnaises accouchaient en moyenne à 27 ans. En 2019, 1,7% des naissances étaient issus de mineures, soit 230 bébés. C’est moins qu’au début des années 2000, où ils représentaient 4,5% des naissances.
 


Hausse des décès

Si le taux de mortalité est plus faible à La réunion qu’en métropole, en raison de la jeunesse de la population, le département connaît tout de même une surmortalité supérieure, ainsi le risque de décès y est plus important. En 2019, 5 100 décès ont été comptabilisés, c’est 50 de plus qu’en 2018. Les générations nombreuses du Baby-boom des années 1950 arrivent à des âges plus élevés, où la mortalité est plus forte.

Les hommes ont été plus concernés que les femmes, à raison de 2 900 contre 2 200. Les hommes meurent davantage et plus jeunes, la moitié des hommes décédés en 2019 avait moins de 70 ans, contre 81 ans pour les femmes. Alcoolisme, tabagisme et accidents sont plus fréquents chez les hommes et augmentent le risque de décéder prématurément, indique l’Insee.

A noter, 96 nourrissons sont décédés en 2019, avant leur premier anniversaire. Ainsi, sur 1 000 enfants nés, 6,6 sont décédés, c’est deux fois plus qu’en métropole. La mortalité infantile ne baisse plus à La Réunion depuis le début des années 1990.Elle reste un peu moins élevée que dans d’autres DOM.

Enfin, avec la crise sanitaire, un suivi rapproché des décès a été mis en place. L’Insee constate ainsi que le nombre de décès observé à La Réunion, entre mars et octobre 2020, augmente légèrement par rapport à la même période en 2019. On observe ainsi 88 décès de plus, principalement dus au vieillissement de la population. Cela représente une hausse de 2,6% contre 10% dans l’Hexagone.


L’espérance de vie augmente

Autre constat : la population réunionnaise vieillit. En 2020, 18,8% des Réunionnais ont plus de 60 ans, contre 9,5% 20 ans plus tôt. Elle reste cependant plus jeune qu’en métropole et aux Antilles. 36% de la population a en effet moins de 20 ans.

Si la population vieillit c’est aussi parce que l’espérance de vie augmente, même si elle reste inférieure à celle de la métropole. Les hommes gagnent 1,3 ans contre 1 an pour les femmes. Elle est ainsi de 78,5 ans pour les hommes et de 84,7 ans pour les femmes réunionnaises.