A Mafate, les habitants d’Ilet à Malheur veulent en finir avec les difficultés d’approvisionnement en eau

A Mafate, Cléo Libel, champion de trail, rencontre toutes les peines du monde à alimenter son foyer en eau.
Au cœur du cirque de Mafate, à Ilet à Malheur, les habitants ont des difficultés d’approvisionnement en eau. Selon eux, cela dure depuis trop longtemps, pourtant des solutions existent. Reportage.

Même s’il a quitté le cirque il y a 40 ans pour travailler dans les bas, Cléo Libel revient régulièrement à Ilet à Malheur. Comme de nombreux autres habitants de Mafate, le champion de trail a des difficultés à alimenter son foyer en eau.

"Personne ne fait rien pour nous"

"Voilà, l’eau coule à peine et c’est difficile de remplir ce petit seau, explique Cléo. Mais si je ne fais pas ça, je n’ai pas d’eau pour cuire mon manger ce soir, pour boire et pour se baigner aussi". Selon Cléo Libel, cela n’a rien à voir avec la sécheresse. "Je pense que les personnes concernées ne s’occupent pas d’amener de l’eau à Mafate, poursuit cet habitant d’Ilet à Malheur. Personne ne fait rien pour nous, et en ce moment, c’est vraiment difficile". Au robinet, le filet d’eau est mince.

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :

 

Pour trouver la source du problème, il faut remonter dans le lit d’une ravine. Le bassin qui alimente sa maison est situé sous une feuille de tôle. "Parfois l'eau est propre, mais pas en ce moment, explique Cléo. De toutes façons, ce n'est pas normal d'avoir ce système. Il faut que la ville et le Département fassent quelque chose".

Cette eau de source est brute donc impropre à la consommation. Cléo met un filtre pour pouvoir la boire, mais l'eau manque. Comme douze autres familles, Yoland et sa fille habitent à Ilet à Malheur les Hauts et eux aussi ont des difficultés pour s’approvisionner en eau.

Une rigole pour récupérer l’eau du rempart

"Un captage est à sec depuis dix ans, en ce moment on boit l’eau qui goutte du rempart, on a fait une rigole pour la récupérer", raconte Yoland Maillot. Depuis l’an dernier, une association d’habitants a réussi à créer son propre réseau de plusieurs kilomètres de tuyaux au travers la montagne. Pourtant, selon les habitants, une solution existe avec un captage à la "source Trou de Chat". Aujourd’hui, ils estiment attendre depuis trop longtemps.