Accord BTP : la grève n’aura pas lieu, malgré le refus de la FRBTP

La FRBTP ne veut pas signer l’accord sur les salaires du BTP. Pour autant, la grève attendue n’aura pas lieu. L’intersyndicale des salariés se satisfaisant pour l’heure de prendre la compensation de l’inflation, compte-tenu de la situation des entreprises.
Réunie en conseil d‘administration dans la soirée d’hier, mercredi 3 avril, la Fédération Réunionnaise du Bâtiment et des Travaux Publics a enfin donné sa position quant à l’accord de négociations salariales de la branche.
 

Désaccord entre organisations patronales

Dans un communiqué, l’organisation patronale a signifié son refus de signer l’accord de négociation, même si elle adhère à son contenu. En cause, l’attitude de l’autre syndicat de patrons, la CAPEB.

Cette dernière, de fait seule signataire de l’accord entre patronat et organisations syndicales, aurait selon la FRBTP posé comme condition " l’obtention de mandats sans aucun lien avec les négociations salariales, avant toute négociation conjointe".
 

Simple compensation de l’inflation dans un contexte difficile

Au final, l’accord validé par la Capeb et l’intersyndicale des salariés, CGTR-CFDT- CFTC-CFE-CGC-FO, prévoit de compenser le taux d’inflation qui s’élève à 1,7 % en 2018. Une situation acceptée par les représentants des salariés du fait de l’état des petites entreprises réunionnaises après la crise traversée.
Selon Jacky Balmine, secrétaire général de la CGTR BTP, les syndicats de salariés pourront ensuite aller chercher les NAO, les négociations Annuelles Obligatoires, " là où ils peuvent " dans les entreprises.
 

La FRBTP fait une recommandation à ses entreprises

Faute de positionnement de la FRBTP, les syndicats de salariés menaçaient de faire grève dès ce jeudi 4 avril dans les entreprises adhérentes de la fédération. Une mobilisation qui n’aura finalement pas lieu.

La FRBTP a en effet formulé une recommandation patronale d’augmentation de 2,2% des salaires au 1er mars 2019. Elle demande à toutes les entreprises adhérentes de la fédération de l’appliquer. 91,24% des salariés des entreprises syndiquées seraient ainsi concernés, soit plus de 16 000 personnes.
 

La mise à jour de la convention des ETAM en toile de fond

Pour les syndicats de salariés, il n’y a pas de temps à perdre, ils doivent absolument boucler les négociations pour s’attaquer à un chantier très important, à savoir la mise à jour de la convention collective des ETAM, les Employés, Techniciens et Agents de Maîtrise du bâtiment.