Affaire Loic Louise : l'ancien gendarme auteur du tir mortel au taser condamné à deux ans de prison avec sursis

Loïc Louise, un Bénédictin de 21 ans originaire de Bourbier-les-Hauts, est décédé après un tir de taser devant la résidence Priou, à la Ferté-Saint-Aubin, en novembre 2013
L'ancien gendarme auteur d'un tir de taser fatal pour Loïc Louise, en novembre 2013, a été condamné à deux ans de prison avec sursis par le tribunal correctionnel d'Orléans. Suite à cette décision qui survient donc onze ans après la mort du jeune réunionnais, l'avocat de l'ex militaire a fait part de son intention de faire appel.

Un peu moins de deux mois après la tenue du procès du gendarme suspecté d’avoir involontairement tué le Réunionnais Loïc Louise, les magistrats du tribunal correctionnel d'Orléans ont rendu leur décision.

L'homme de 36 ans qui ne fait plus partie du corps de la gendarmerie a été reconnu coupable d'homicide involontaire et condamné à deux ans de prison avec sursis alors que le parquet avait, lui, requis à son encontre une peine d'un an de prison avec sursis.

Un "soulagement" pour la famille

Pour la famille de Loïc Louise, c'est un "immense soulagement", a confié leur avocat Me Fabrice Saubert interrogé par nos confrères de France Bleu Orléans. "En tant que partie civile, on s'est battu, pas pour Loïc parce que c'est trop tard pour lui, mais pour les autres", a ajouté l'avocat dionysien.

"(On s'est battu) pour que ça puisse ouvrir les yeux des pouvoirs publics, des policiers et des gendarmes qui sont amenés à utiliser des armes qui peuvent les conduire devant un tribunal et les faire condamner."

Me Fabrice Saubert, avocat de la famille Louise

"Une décision incompréhensible" pour la défense

L'ancien gendarme compte de son côté faire appel de la décision. "C'est une décision incompréhensible, donc évidemment on ne va pas en rester là", a déclaré Me Laurent-Franck Liénart, l'avocat du prévenu.

"Trois expertises disent qu'il n'y a aucun lien de corrélation entre le décès de cette personne et son exposition au taser. Et pourtant, le tribunal entre en voie de condamnation parce qu'il y a un décédé et qu'il faut bien un coupable", a encore réagi le conseil.

Rappel des faits

Pour rappel, le drame était survenu dans la nuit du 2 au 3 novembre 2013. Loïc Louise fêtait l’anniversaire de sa cousine à la Ferté-Saint-Aubin, dans le département du Loiret. Alcoolisé, le jeune homme, originaire de Saint-Benoît s’était ensuite bagarré avec ses cousins.

L'un des gendarmes dépêchés sur place suite à cette altercation avait alors tenté de maîtriser l’étudiant de 21 ans au moyen d’un taser. Transporté à l’hôpital d’Orléans, Loïc Louise décédait peu de temps après.