Ce mardi 1er octobre s'ouvre, devant le tribunal correctionnel d'Orléans, le procès du gendarme soupçonné d'avoir involontairement tué le jeune Réunionnais Loïc Louise, il y a maintenant près de onze ans.
Rappel des faits
Le soir du 2 novembre 2013, Loïc Louise fêtait l’anniversaire de sa cousine à la Ferté-Saint-Aubin, dans le département du Loiret. Le jeune homme, originaire de Saint-Benoît, alors alcoolisé, s’était bagarré avec ses cousins.
Les forces de l’ordre s’étaient rendues sur place et un gendarme avait tenté de maîtriser l’étudiant de 21 ans au moyen d’un taser. Loïc Louise décédait peu après à l’hôpital d’Orléans.
Une affaire à rebondissements
En l’absence de lien entre le tir de taser et le décès du jeune Réunionnais, l’enquête avait été close sept mois après le drame. A l’époque, le procureur indiquait que le gendarme avait " respecté la procédure ", ce dernier ayant reçu une formation pour l’usage de cette arme.
Quelques mois plus tard, le procureur de la République de l’époque ouvrait finalement une information judiciaire pour homicide involontaire. En juin 2019, le gendarme était placé sous le statut de témoin assisté.
En octobre 2023, nouveau rebondissement : le militaire est mis en examen pour homicide involontaire. Initialement prévu le 2 avril 2024, le procès devant le tribunal correctionnel d’Orléans est renvoyé sur demande de la partie civile. Il se tiendra donc ce mardi 1er octobre.
Onze ans après, la famille attend toujours des réponses
Satisfaite qu’un procès se tienne finalement, la famille de Loïc Louise attend toujours de comprendre. " Je voudrais voir cette personne et l’entendre. Il faut qu’il me dise exactement ce qu’il a fait à mon fils ", confiait Berthe Louise, en octobre dernier.
Dans quelles conditions les faits se sont-ils produits ? Onze ans après, le procès devra déterminer si le coup de taser reçu par Loïc Louise est à l’origine de son décès.
L’autopsie avait révélé, que le jeune bénédictin était mort par étouffement. " Médicalement, le décès n’a pas de lien direct avec l’utilisation de l’arme électrique ", indiquait le procureur de la République en 2013. Ce dernier précisait qu’il restait " à vérifier si le tir a été totalement opérationnel et quelle a été l’intensité et la durée de l’impulsion électrique ".