Onze ans après la mort de Loïc Louise, le procès du gendarme soupçonné de l'avoir tué involontairement doit se tenir le 1er octobre 2024, a indiqué le parquet d'Orléans à Outre-mer la 1ère, confirmant une information de France Bleu Orléans. Le jugement devait initialement se tenir le 2 avril. Mais, lors de l'audience, la partie civile a demandé un renvoi de l'affaire.
Dans la nuit du 2 au 3 novembre 2013, Loïc Louise, un jeune étudiant de 21 ans originaire de Saint-Benoît, à La Réunion, se bagarre avec ses cousins devant la résidence Priou, à La Ferté-Saint-Aubin, une commune située près d'Orléans (Loiret). Les gendarmes interviennent. L'un d'entre eux tente alors d'interpeller le Réunionnais, qui est alcoolisé, en lui assénant un coup de taser. Loïc Louise décède un peu plus tard.
Le rôle du taser
Quelques mois après le drame, l’enquête avait été close sans qu'aucun lien n’ait été établi entre le tir de taser et le décès du Réunionnais. Jusqu'à ce que le procureur de la République de l'époque ouvre une information judiciaire pour homicide involontaire. Le gendarme auteur du tir est alors placé sous statut de témoin assisté, avant d'être mis en examen en octobre 2023, dix ans après les faits.
"C'est déjà un premier pas au niveau de la justice qu'on ait un procès. Ça fait dix ans que nous menons notre combat, donc nous attendons bien entendu une suite et nous y serons [à l'audience, NDLR]", confiait Berthe Louise, la mère de la victime, à Réunion la 1ère en fin d'année dernière. "Je voudrais voir cette personne et l'entendre... Il faut qu'il me dise exactement ce qu'il a fait à mon fils".
Le procès s'annonce complexe, l'autopsie du jeune homme ayant révélé qu'il est mort par étouffement. "Médicalement, le décès n’a pas de lien direct avec l’utilisation de l’arme électrique, précisait le procureur de la République, quelques jours après la mort du Réunionnais, en 2013. Reste à vérifier si le tir a été totalement opérationnel et quelle a été l’intensité et la durée de l’impulsion électrique."