Les agriculteurs de la CGPER ne veulent pas de la Route des Hauts de l’Est

Le message est clair : "il faut arrêter". Réunis ce dimanche à la Rivière-des-Pluies, les agriculteurs de la CGPER disent leur opposition au projet de la Route des Hauts de l’Est, voulue par le département. Terres agricoles perdues, expropriations, les inquiétudes sont fortes.
 
La concertation publique à l’attention des habitants de 6 villes concernées par le projet a pris fin le 10 octobre dernier. Durant 1 mois, les riverains des trois tracés envisagés de la future Route des Hauts de l’Est étaient ainsi appelés à se prononcer. Une concertation passée inaperçue, en tout cas selon les agriculteurs de la CGPER.
 
Krishna Attanary, son 2ème vice-président, explique en effet que les exploitants agricoles n’ont pas été informés des tracés. Pourtant, près de 80 à 90 hectares de terres agricoles sont directement concernées, selon lui. Des terres riches et mécanisées. Pour la CGPER, il y a là un non-sens, les terres agricoles manquent déjà. Fred Naze est exploitants à Saint-Marie. Son champ de canne se trouve sur le tracé médian de la future Route des Hauts de l’Est, au niveau de la Rivière-des-Pluies. 25 mètres sur 300 mètre de long devrait lui être pris, explique-t-il. Une surface dont il estime le revenu annuel à environ 7 000 euros.
 

Début des travaux prévus pour 2021


Avec 94 000 véhicules par jour entre Saint-Benoit et Saint-Denis, c’est pour désengorger un axe dans les Bas déjà saturé et pour désenclaver les quartiers des Hauts que le Département lancé ce projet. Trois tracés, d’une route de près de 40 km entre 100 m et 350 m d’altitude, sont à l’étude.