Appel à la grève nationale pour l’hôpital et les services publics mardi 16 juin

Illustration - grève au CHU en mars 2019.
Malgré les annonces du gouvernement, après les nombreuses alertes, personnels soignant et des services publics en général ne se sentent toujours pas écoutés. Une intersyndicale annonce ce vendredi qu’un rassemblement est organisé mardi 16 juin devant la préfecture à Saint-Denis.
Les organisations syndicales relaient l’appel à la grève nationale pour l’hôpital et les services publics. La CFDT, la CFTC et une intersyndicale Force Ouvrière, FSU Réunion, CGTR, Solidaires et SAIPER appellent à la mobilisation mardi 16 juin. Cette dernière organisera un rassemblement le jour-même à 10h devant la préfecture à Saint-Denis.
 
 

La crise sanitaire révélatrice d’une réalité déjà revendiquée


Mis à mal pendant de nombreuses années, hôpitaux et services publics se sont révélés essentiels dans la gestion de la crise sanitaire durant ces derniers mois. Des services publics devenus particulièrement fragiles au fil du temps, malgré les cris d’alerte et les revendications pour l’amélioration de leurs conditions de travail.
 

" La crise sanitaire a montré l’ampleur des dégâts causés par des décennies de destruction des services publics et d’accroissement des inégalités d’accès aux soins ", déclare en préambule l’intersyndicale.



 

La réponse de l’Etat n’est pas à la hauteur


Pour l’intersyndicale, la gestion de cette crise a avant tout reposé sur le volontarisme et l’engagement des personnels de santé. Après avoir reçus louanges et applaudissements, après avoir été salués par l’Etat, ces personnels ne semblent toujours pas écoutés, ni pris en considération, de l’avis des syndicats.

Le Ségur de la Santé ne répond en rien aux besoins de l’hôpital public, des Ehpad et des professionnels des établissements de santé privé, estime l’intersyndicale. Parce que ces sujets concernent l’ensemble de la population, elle relaie l’appel à la grève nationale du mardi 16 juin.

 

Stop à la " politique de démantèlement" du gouvernement


Pire encore, pour les organisations syndicales, le gouvernement " profite de la crise sanitaire pour accélérer sa politique de démantèlement " que ce soit en matière de statuts, de dialogue social, d’emploi ou encore de budgets.

Ce mardi 16 juin, les revendications porteront donc sur les points suivants :
  • L’arrêt de toutes les fermetures d’établissements, de services et de lits
  • L’augmentation des salaires dans le cadre d’une revendication indiciaire
  • L’abrogation immédiate de la loi de transformation de la fonction publique
  • Des créations d’emplois statutaires et la titularisation des contractuels pour renforcer les services publics
  • L’abandon de toutes les suppressions de postes, des fusions et des mutualisations de services
  • L’arrêt des politiques d’austérité
  • Des moyens financiers pour répondre aux besoins des services publics
La conférence de presse de l’intersyndicale de ce vendredi 12 juin était en diffusée en direct sur facebook :