Examinée depuis lundi par les députés, la réforme de l’apprentissage inquiète le Syndicat des Enseignants UNSA. Flexibilité, gouvernance, financement : les évolutions posent question. Même si tout n’est pas négatif, selon Elise Dinnat, responsable de l’enseignement professionnel.
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Invitée de la matinale radio sur Réunion la 1ère, la syndicaliste reconnaît d’abord que « certains éléments vont dans la bonne direction : les 500€ pour le permis de conduire, la souplesse pour les apprentis qui font des travaux de nuit. »
Lycées ‘‘pro’’ concurrencés ?
En revanche, Elise Dinnat s’inquiète de « l’instauration de sections d’apprentissage forcées dans les lycées professionnels, qui pourraient venir concurrencer nos propres formations en lycée pro. » Et selon elle, « tous les petits CFA (moins de 40 apprentis) qui faisaient de la formation de proximité risquent de disparaître, faute de financements. »
Lycées ‘‘pro’’ concurrencés ?
En revanche, Elise Dinnat s’inquiète de « l’instauration de sections d’apprentissage forcées dans les lycées professionnels, qui pourraient venir concurrencer nos propres formations en lycée pro. » Et selon elle, « tous les petits CFA (moins de 40 apprentis) qui faisaient de la formation de proximité risquent de disparaître, faute de financements. »
Privatisation rampante
« Les branches ‘‘pro’’ ont gagné » déplore le SE-UNSA. « On a peur qu’elles développent leurs propres organismes de formation privés. C’est une forme de libéralisation qui ne va pas dans le bon sens pour l’école gratuite qu’on défend. »
Sélection
Quels seront les critères de recrutement par les entreprises ? « On ne sait pas, on n'a pas la main là-dessus » répond Elise Dinnat. « En lycée pro, un gamin qui fait son stage, quand ça se passe pas bien, il a toute l’équipe éducative qui l’entoure et qui intervient. Là, ce sera pas la même chose. Il y aura une sélection, clairement. »