Rien ne les prédestinait à vivre l’incroyable aventure des Jeux Paralympiques. Ils portent en eux l’espoir de tout un territoire : l'île de La Réunion. S'ils ont dû quitter leur île natale pour avoir accès aux entraînements de l’’équipe de France, ils reviennent chaque année retrouver leurs premiers soutiens.
De tous les territoires d’Outre-mer, les Réunionnais sont les mieux placés pour représenter la France aux Jeux Paralympiques de Paris en septembre 2024. S'ils parviennent à décrocher des titres lors des championnats internationaux, ils se qualifieront directement pour les Jeux Paralympiques de Paris. L'opportunité rêvée pour décrocher une première médaille d'or, reprendre leur titre de champion ou vivre leurs derniers Jeux !
De Dimitri Pavadé à Laurent Chardard en passant par Gaël Rivière, La Réunion compte sur eux
Laurent Chardard a perdu une jambe et un bras lors une attaque de requin. Mais le choc de l’accident n’aura pas duré longtemps pour ce combatif qui s’est très vite tourné vers le 50 mètres papillon qu’il pratiquait déjà en amateur. Médaillé d’or au Championnat du Monde, il veut désormais décrocher une médaille olympique.
Petit à petit, il se remet au sport et se plonge corps et âme dans la natation. De retour en métropole, à Bordeaux, il finit ses études et rejoint un club d’entrainement. Très vite, on lui propose de se lancer dans la compétition et c’est toute une autre vie qui s’offre à lui.
Mordu de sport depuis son enfance, il n’avait pourtant jamais pensé qu’il parcourrait le monde pour réaliser de tels exploits.
À côté du sport, Laurent mène de front sa carrière d’ingénieur chez Eiffage. Tous les matins, il s’entraîne en salle de musculation avant d’aller travailler et le soir il retrouve le bassin. Depuis quelques mois, Laurent est aussi un heureux jeune papa.
Une fois par an il revient à La Réunion. Il y retrouve sa mère et aussi ses amis avec qui il sillonne les plus beaux endroits du territoire pour s’adonner à ses passions : chasse sous-marine, surf, randonnée, cross fit...
L’année 2023 a été chargée pour Laurent. Fin mai il a participé aux Championnats de France de Limoges et début août il s’est attaqué à la World Para Swimming de Manchester.
« Malgré mon accident, je ne me suis jamais considéré comme un athlète « handicapé ». Pour moi l’important c’est de tout donner, qu’importe le nombre de jambes ou de bras. »
Laurent Chardard
Docker au Grand Port Maritime de la Réunion, Dimitri Pavadé perd sa jambe lors d’un accident du travail. Il se tourne alors vers le métier d’orthoprothésiste mais motivé par son patron, il s’essaye à la course, puis au saut en longueur. Il décroche la médaille d’argent aux Jeux Paralympiques de Tokyo.
«J’ai souvent des larmes de joie. Quand je cours, mes émotions partent dans tous les sens. C’est pas les médailles qui me font pleurer, c’est les échanges avec mes proches, avec les autres sportifs et de voir tout le chemin que j’ai parcouru. C’est quelque chose à vivre.
Dimitri Pavadé
Gaël Rivière, lui, est né non-voyant. Avocat à la ville, il se consacre aussi au cécifoot, une discipline où le football se joue à 5. Médaillé d’argent aux Jeux Paralympiques de Londres, il a récemment décroché la médaille d’or aux Championnat d’Europe de Pescara.
Désormais Gaël apprend à jouer au football avec des règles pensées pour les déficients visuels et pour la première fois de sa vie il joue d’égal à égal, avec des personnes non voyantes.
Sur le terrain, ils sont cinq dans chaque équipe. Quatre d’entre eux sont non-voyants tandis que le gardien voit et un guide indique oralement où se situent les cages. Tout au long du match, le ballon est doté de grelots et chaque joueur qui n’a pas le ballon entre les pieds mais qui court sur le terrain doit dire « voy ». Un repère sonore pour éviter les chocs...
« On dit souvent que les meilleurs sont ceux qui voient le jeu avant les autres, dans notre cas le meilleur c’est celui qui entend un peu mieux que les autres, qui trie mieux les différentes informations sonores »
Gaël Rivière
Salomé Baillé dans les starting-blocks
À l’occasion des JO de Paris, la flamme olympique passera pour la première fois par les territoires d’outre-mer. Le Comité Régional Handisport de La Réunion, le premier à avoir été créé en Outre-mer, entend en profiter pour valoriser ses athlètes, mettre en lumière leurs exploits et inciter les jeunes à se mettre au sport.
Avec deux femmes à la tête du Comité, la place des filles dans le handisport est aussi plus que jamais une priorité. Jessy et Annick veulent motiver les jeunes filles à se mettre au sport et surtout à ne pas abandonner leur carrière car à peine sorties de l’adolescence, beaucoup d’entre elles privilégient la vie de famille.
Salomé Baillé est la dernière recrue en date. Repérée par Jessy Ferrere, la présidente du Comité, elle s’est mise au lancer de poids et au 100m l’été dernier. En seulement quelques mois, elle réalise de belles performances et décroche deux médailles d’or aux CJSOI de Maurice. Cette jeune adolescente non-voyante et albinos fait désormais partie des jeunes espoirs du Comité.
Salomé Baillé est la dernière recrue en date. Repérée par Jessy Ferrere, la présidente du Comité, elle s’est mise au lancer de poids et au 100m l’été dernier. En seulement quelques mois, elle réalise de belles performances et décroche deux médailles d’or aux CJSOI de Maurice. Cette jeune adolescente non-voyante et albinos fait désormais partie des jeunes espoirs du Comité.
"Break in Guyane" ou l'arrivée en force du Breaking aux JO
Ils sont situés aux 4 coins de la Guyane mais sont tous unis par une chose l’amour du hip hop et plus précisément du breakdance ou breaking. A travers le documentaire "Break in Guyane" nous partons à la rencontre de tous ces jeunes amoureux de la danse qui leur permet de rêver, s’évader, s’en sortir voire même réussir.
C’est ce que nous prouve le guyanais Dany Dan, premier breakeur de l'histoire à se qualifier pour les Jeux Olympiques. Ce documentaire est une immersion dans l’univers du breakdance en Guyane. Un art sportif qui apporte de la positivité car il crée des liens et donne de l’espoir, de la confiance et des valeurs à des jeunes qui sont parfois en manque de repères. Le partage et la transmission sont au cœur de l’état d’esprit du breakdance.