C'est cette période de vacances scolaires et de jours fériés qu'ont choisie le PGHM (Peloton de gendarmerie de haute montagne) et l'ONF (Office national des forêts) pour mener une opération de sensibilisation auprès des randonneurs, au Col des Boeufs.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
L'importance de partir préparé
Tout près de ce sentier qui chaque année voit passer plusieurs dizaines de milliers de randonneurs - 179 000 rien qu'en 2019 -, les agents de l'ONF et les gendarmes du PGHM ont rencontré ceux qui se lançaient dans une expédition pédestre. L'objectif : leur rappeler qu'une randonnée en montagne ne s'improvise pas, et qu'il est crucial de se préparer correctement avant d'enfiler ses chaussures et de s'élancer sur les sentiers.
Pour la meilleure information de tous, une demi-douzaine de panneaux explicatifs rappelant les règles de base ont été installés au départ du sentier du Col des Boeufs, en plus des agents assurant l'animation ce vendredi 19 mai.
Avoir ce qu'il faut dans son sac à dos
L'équipement par exemple, est crucial : dans le sac à dos, il faut prévoir de quoi manger, de quoi s'hydrater (au moins 2 litres d'eau par personne), mais aussi des vêtements chauds, adaptés à la pluie et au froid, pour faire face aux variations de conditions climatiques qui peuvent être extrêmes à La Réunion, une trousse de secours...
Vérifier la météo et l'état des sentiers
La météo est aussi un élément à surveiller : consulter le site de Météo France Réunion pour vérifier l'absence de vigilances sur le département est une étape à ne pas négliger. Tout comme la vérification des sentiers ouverts et fermés sur le site de l'ONF, pour ne pas avoir de mauvaise surprise.
Ne pas négliger les aléas climatiques
Il s'agit également de ne pas négliger les aléas climatiques qui peuvent survenir sur les sentiers : le rayonnement solaire élevé et l'humidité peuvent engendrer de la fatigue et de la déshydration, voire un coup de chaleur ; le brouillard peut rendre difficile la progression ; les fortes pluies peuvent provoquer des mouvements de terrain et faire gonfler les cours d'eau, ou engendrer des chutes de blocs...
Garder le téléphone chargé
Le téléphone portable est bien sûr primordial pour contacter les secours en cas d'accident. Mais au-delà, il facilite la localisation précise par les secours grâce au GPS, et se révèle même utile pour se repérer sur les sentiers, via des applications permettant de renseigner la trace des itinéraires, même en l'absence de réseau mobile. D'où l'importance de garder son téléphone un minimum chargé en randonnée.
Rester groupés et s'adapter au moins entraîné
Enfin, une fois sur les sentiers, des règles de prudence sont aussi à observer. Si on part en groupe, l'ONF et le PGHM conseillent également d'adapter l'itinéraire au moins entraîné du groupe, en termes de distance, de dénivelé positif, ou de passages techniques. A ce propos, "aucun prétexte ne peut justifier de se séparer en montagne", ni la fatigue d'un membre du groupe, ni l'impatience d'un autre, rappellent-ils.
Près de 800 interventions du PGHM chaque année
Autant de conseils qui pourraient éviter au PGHM des déplacements inutiles. Chaque année, ses gendarmes réalisent près de 800 interventions en moyenne, afin de porter secours à des randonneurs blessés ou en difficulté. Le sentier du Col des Boeufs se trouve d'ailleurs dans le top 3 des zones où ils sont le plus appelés.