Pour sa deuxième journée de déplacement à Mayotte, et alors qu'il a prévu de rencontrer à nouveau les élus locaux, le président de la République s'est d'abord rendu dans la localité de Tsingoni, dans l'Ouest de Grande-Terre, après avoir passé la nuit dans le département.
Il a pu se rendre compte du sentiment d'abandon de ces sinistrés mahorais se trouvant dans des communes et des villages éloignés de Mamoudzou, le chef-lieu, et de Petite-Terre, le point d'entrée du département.
Des habitants isolés et sans eau, ni électricité
Des localités isolées où les habitants estiment ainsi souvent avoir été oubliés par les secours et les autorités. En raison notamment de l'état des routes, après le passage de Chido, les opérations sont en effet rendues compliquées.
Là-bas, pas d'eau non plus, ni d'électricité... Ici, les lignes électriques principalement aériennes ont été particulièrement touchées. Les communes du Sud, mais aussi celles du centre et du Nord sont ainsi coupées du reste de l'île. "On aurait aimé un petit pack d’eau. L'eau larguée, ça ne va pas", lâche un habitant de Tsingoni au président qui assure à nouveau que le rétablissement de l'eau courante est en cours.
Des habitants coupés aussi de toute information
Le président l'a lui-même constaté. Dans cette commune enclavée, "les gens ne sont pas informés et la non-information crée de l’angoisse. On va mieux informer avec les mairies". Après cette visite de terrain, Emmanuel Macron va présider une cellule intermédiaire de crise à 10h30, heure de Paris. Une réunion pour "conclure son déplacement et transmettre au gouvernement et aux administrations les actions utiles à entreprendre".